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Réhabilitation du site de l'ancienne décharge des Grandes Blachères à La Motte Servolex (73)
L'ancienne décharge des Grandes Blachères à La Motte Servolex (73) vient d'être réhabilitée - © © DR
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Réhabilitation du site de l'ancienne décharge des Grandes Blachères à La Motte Servolex (73)

le 19/01/2010  |  ArchitectureAménagement

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L'ancienne décharge des Grandes Blachères à La Motte Servolex (73) vient d'être réhabilitée

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Situé près de Chambéry en Savoie, à la périphérie de la ville de La Motte Servolex (73), le site des Grandes Blachères, ancienne décharge qui a accueilli des déchets ménagers et industriels de 1965 à 1995, a été réhabilité et a retrouvé les caractéristiques du milieu naturel environnant.

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Une première réhabilitation en 1999

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En 1999, Placoplatre®, avec l'accord des autorités de tutelle, a réalisé une première étape de travaux visant à isoler la décharge du ruissellement des eaux de pluie. Après bilan de ces travaux, une seconde et dernière étape s'est avérée nécessaire pour atteindre l'objectif de confinement total.

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2006-2009 : une deuxième phase pour un confinement total

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L'objectif d'un tel chantier est d'isoler complètement les déchets à base de plâtre du milieu naturel en reconstituant une alvéole étanche au fond et une couverture totalement fermée afin d'éviter toute communication avec la nappe et les eaux superficielles. Cette deuxième phase de réhabilitation avait par ailleurs un second objectif : rétablir le milieu naturel en respectant l'écosystème local. Les travaux, réalisés par des entreprises spécialisées dans les domaines du terrassement, de l'étanchéité et de l'intégration paysagère, ont débuté en décembre 2006 et se sont étalés jusqu'en avril 2009 suivant 5 grandes phases :1. Le déplacement des déchets sur le site pour constituer l'alvéole de confinement, 2. La mise en place des étanchéités de fond, 3. La remise en place des déchets dans l'alvéole, 4. La pose de la couverture et de la fermeture étanche, 5. La réhabilitation respectant les caractéristiques de l'écosystème local.

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La gestion des odeurs

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Des précautions importantes ont été prises tout au long des travaux pour limiter autant que possible le phénomène avec notamment : - L'utilisation d'un tracteur équipé d'un canon d'aspersion de produits masquant et fixateurs, - Des détecteurs pour chaque personne travaillant sur le site, - Des rondes pour évaluer la présence d'odeurs au voisinage du chantier, - La mise en place d'une rampe de brumisation fixe de 160 m de long pour constituer un barrage aux odeurs, - La mise en place de stations de mesure à La Motte-Servolex surveillées par l'association L'air de l'Ain et des Pays de Savoie(1) de mai 2007 à août 2008, avec des résultats disponibles en toute transparence sur le site Internet www.atmo-rhonealpes.org, - La réalisation d'une étude par l'Air de l'Ain et des Pays de Savoie qui a démontré l'absence de risque sanitaire.

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Un chantier de plus de deux ans

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La durée du chantier, plus de deux ans, s'explique notamment par une météorologie catastrophique en termes de pluviométrie en 2007 et 2008, qui a entraîné de nombreux arrêts, et à la découverte de la présence de déchets jusqu'à 5 mètres sous le marais.

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La reconstruction du milieu naturel

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L'aménagement final a fait l'objet d'une convention de partenariat avec le Conservatoire du Patrimoine Naturel de la Savoie (CPNS). Deux objectifs ont été définis : - Conserver et restaurer les milieux aquatiques, - Préserver / renforcer l'attractivité et le rôle de corridors biologiques de la zone. Au coeur du projet, la dépose de blaches en provenance du Bourget du Lac. Ce "foin des marais", fauché et conditionné en balles, a permis de réensemencer une partie du site en apportant au terrain les éléments nutritifs présents localement, et de faciliter sa réappropriation par la flore et la faune locales. En mai 2009, les premières constatations du CPNS ont été très encourageantes avec l'observation sur le site de 12 espèces de libellules, laissant supposer entre 20 et 25 espèces à terme (ce qui situerait le site parmi les plus riches de la cluse de Chambéry) et la nidification de couples de vanneaux huppés et gravelots.

Après deux ans de travaux visant à confiner totalement les déchets et une première réhabilitation à la fin des années 90, qui s'est avérée incomplète, cette seconde réhabilitation, techniquement complexe, et rendue difficile par des conditions climatiques très particulières en 2007 et 2008, est exemplaire à plusieurs égards.

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