
Exosquelette : le remède contre les TMS ?
Maya Pic | le 18/01/2019 | 100 % eau et énergie , 100 % gros œuvre , 100 % second œuvre, Exosquelette, Vie du BTP
Destinés à réduire les efforts et à prévenir certains troubles musculo-squelettiques (TMS), les exosquelettes apparaissent comme une solution tentante pour améliorer les conditions de travail. Toutefois, leur usage demande vigilance et précautions.
Plusieurs familles
L’INRS classe les exosquelettes en deux grandes familles : les dispositifs d’assistance physique (DAP) - mécanisés - et les robots d’assistance physique (RAP) - motorisés -. Ils se distinguent aussi selon la zone du corps qu’ils assistent : le dos, les membres supérieurs, les membres inférieurs ou le corps entier.
Points de vigilance
Si les exosquelettes peuvent soulager, leur utilisation n’est pas sans risques. L’INRS en pointe six principaux : inconfort dû aux frottements et pressions répétés, risques de collision, déséquilibre et/ou mouvements incontrôlés, augmentation du stress due à l’attention exigée, sollicitations cardiovasculaires accrues, nouvelles contraintes biomécaniques à risques de TMS.
Sur mesure
Certaines entreprises nécessitent des exosquelettes sur mesure pour des besoins précis. C’est le cas de la société SOE Stuc & Staff, qui, pour le grand chantier de rénovation de l’hôtel The Peninsula à Paris, a co-développé avec Exhauss un appareil facilitant le ponçage des plafonds. En maintenant les bras et en diminuant le poids de la ponceuse, il réduit de 80 % la pénibilité de cette activité. Les salariés de l'entreprise l’ont depuis lors adopté.
Réglementation : EPI ?
Non, les exosquelettes ne sont pas des EPI, ils ne protègent pas des risques. Ils ne sont pas soumis à des règles de conception et certification nécessaires pour être considérés ainsi. Le cadre réglementaire des exosquelettes destinés au travail n’est pas encore défini et aucune norme dédiée ne s’applique.
Bien s'informer
L’intégration d’exosquelettes en entreprise doit résulter d’une vraie démarche de réflexion et d’évaluation des besoins. Pour mieux appréhender ce sujet encore peu connu, l’INRS propose sur son site de nombreux articles, vidéos et guides récents à télécharger.
Le chiffre
L’effort musculaire peut être réduit de 10 à 40 % avec l’utilisation d’un exosquelette. (Source : INRS)