Le nouveau gouvernement Merkel a confirmé le programme de 270 Mds € engagé en 2016 pour rénover des réseaux routier et ferré trop dégradés.
L’électrochoc a été tardif. L’interdiction faite aux poids lourds, à l’automne 2016, de circuler sur le pont de Rheinbrücke (Rhénanie-du-Nord-Westphalie), l’un des plus fréquentés d’Europe mais devenu trop vétuste, a provoqué une prise de conscience outre-Rhin. « L’opinion publique allemande a compris que les retards d’investissements menaçaient l’économie et l’avenir du pays », souligne Manuela Barišić, auteure d’une étude à la Fondation Bertelsmann sur l’état des infrastructures dans le pays. Ce déficit s’explique notamment par la grande priorité politique de la fin des années 1990 : l’équilibre budgétaire. La Fédération des chambres de commerce et d’industrie allemandes chiffre le retard accumulé pour l’ensemble des investissements publics, entre 2003 et 2012, à… 600 Mds €.
La réaction des autorités a été forte. « Le dernier gouvernement a engagé d’énormes investissements. Les budgets des infrastructures (transports mais aussi bâtiments publics et autoroutes de l’informa tion) ont augmenté de 45 % lors de la dernière législature », confirme Manuela Barišić....