
Vient de paraître : «Une vie d’architecte à Tokyo», par Kengo Kuma
Service Architecture & Urbanisme | le 08/01/2021 | Culture, Kengo Kuma , Asie
Un Tokyo intime, à travers vingt-cinq histoires autour des quartiers de la ville et de quelques-unes des réalisations de l'architecte...
Kengo Kuma a 10 ans lorsqu’il visite, à l’occasion des Jeux olympiques de Tokyo de 1964, le gymnase Yoyogi conçu par Kenzo Tange. Ce bâtiment le marque profondément et le décide à devenir architecte. Passionné par la culture et l’architecture traditionnelles de son pays, Kengo Kuma crée son agence en 1990. En plus du Japon, il est aujourd’hui implanté en Chine, aux États-Unis et en France. Ses réalisations se distinguent par leur inventivité, la frugalité de moyens, le recours aux matériaux traditionnels (bois, bambou, terre, pierre) utilisés de manière contemporaine et, à l’inverse, un usage vernaculaire des matériaux plus innovants.
En trente ans, si Kengo Kuma a acquis une notoriété mondiale, il est moins connu pour son travail dans son pays natal, où il œuvre activement à la préservation des savoir-faire constructifs traditionnels et de l'artisanat ancien. Sa curiosité pour les techniques, ses connaissances acquises au cours de ses voyages, font de lui un commentateur éclairé de la mégapole tokyoïte.
A travers vingt-cinq histoires axées autour de quartiers et de quelques-uns de ses projets, cet ouvrage dresse un tableau intime du Tokyo qui a inspiré sa vocation et illustre la façon dont l'héritage national japonais a contribué à modeler durablement sa réflexion et son inspiration. Il offre également un aperçu de la culture japonaise et des clés pour comprendre comment tradition et modernité s’articulent au Japon. «Nous devons chercher à architecturer la nature et non pas naturaliser l’architecture, comme nos prédécesseurs l’avaient tenté» observe Kengo Kuma.
Né en 1954, Kengo Kuma étudie l’architecture à Tokyo puis à l’université Columbia de New York. En 1987, il fonde le studio Special Design et, en 1990, son agence Kengo Kuma & Associates. En France, il signe sa première réalisation en 2013 avec la Cité des Arts et de la Culture de Besançon (Doubs). Suivront le Frac Paca et le conservatoire de musique et de danse d’Aix-en-Provence. L’architecte est engagé dans plusieurs projets en France et vient d’achever le stade de Tokyo pour les JO 2020.
Kengo Kuma, «Une vie d’architecte à Tokyo», 13,5 × 18,5 cm, 128 p. 19 euros. Editions Parenthèses.