Futur contournement de Strasbourg : vaste opération de gendarmerie pour évacuer une ZAD

Plusieurs dizaines de gendarmes mobiles ont lancé, ce lundi 10 septembre vers 5h du matin, une opération pour évacuer quelque 200 « zadistes qui tentent de s'opposer au démarrage du chantier de la future rocade autoroutière ouest de Strasbourg – le fameux « grand contournement ouest » de 24 km qui sera construit puis géré par Vinci et Sanef-, projet auquel le préfet a donné son feu vert le 30 août.

Le maire de #Pfettisheim, autre commune concernée par le tracé du projet d'autoroute du #GCO autour de #Strasbourg, est également sur le site de la #ZAD où plus aucun occupant n'est désormais présent #Kolbsheim #Alsace pic.twitter.com/f3oX8PTpw6
— 20minutesstras (@20minutesstras) 10 septembre 2018

Interrogé sur la (Zad) occupée par "quelques dizaines" d'opposants, à Kolbsheim (Bas-Rhin), commune voisine du tracé, le préfet de la région Grand Est, Jean-Luc Marx, avait prévenu: "Je prendrai les mesures de maintien de l'ordre public qui s'imposent" pour mettre un terme à une occupation jugée illégale, le tribunal administratif de Strasbourg ayant autorisé en juin une évacuation de cette Zad. "

Barricades

Parole tenue. Ce lundi matin, donc, des barricades de bois et de pneus ont été érigées par les manifestants sur la route départementale 93 survolée sans discontinuer par un hélicoptère, zadistes et gendarmes se faisant face sans heurts. Comme ils l'avaient prévu en cas d'intervention des forces de l'ordre, les zadistes qui montaient la garde ont sonné le tocsin à l'arrivée des gendarmes, vers 5h30. "Dispersez-vous", ont lancé ces derniers à l'aide de porte-voix. "Résistance", ont scandé les zadistes en retour.

Dany Karcher, le maire de Kolbsheim, commune sur laquelle la zone à défendre (ZAD) était installée depuis près d'un an, et plusieurs autres élus ont entamé des discussions avec la gendarmerie et le secrétaire général de la préfecture du Bas-Rhin, Yves Séguy.
Les détracteurs du grand contournement ouest de Strasbourg (GCO), évoqué dès les années 1970, régulièrement abandonné avant d'être relancé à la fin des années 1990, soulignent qu'il entraînera la consommation de nombreuses terres agricoles et la mise en danger d'espèces protégées, dont le grand hamster d'Alsace.

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