Une start-up italienne veut faire passer le béton à l'heure antique
Selon une étude du MIT de Boston, la structure du béton de l'antiquité romaine lui confère une capacité à s’auto-réparer qui explique sa formidable résistance et sa longévité. DMAT, une startup italienne nouvellement créée à Udine, a décidé de s’en inspirer pour développer un « béton vert ».
Olivier Tosseri
Les romains de l’Antiquité ont bien mérité leur réputation de peuple de grands bâtisseurs. Les vestiges de leurs routes, aqueducs et autres monuments le prouvent. A Rome, le Panthéon, dont la construction remonte à près de deux millénaires, possède toujours le plus grand dôme en béton non armé du monde. Les mortiers et bétons modernes ne montrent pas une telle durabilité.
Comment expliquer la robustesse de ces édifices antiques qui résistent aussi bien aux outrages du temps qu’à ceux des différents climats des pays où ils se trouvent mais encore aux séismes et au contact direct avec de l’eau de mer ?
Une recherche d’une équipe de scientifiques de Harvard et de l’institut de technologie du Massachusetts (MIT) de Boston vient de dévoiler le secret de cet élixir de jouvence. Admir Masic, professeur de génie civil et environnemental au MIT et co-auteur de l’étude, a démontré que cette extraordinaire résistance résidait dans l’emploi de chaux vive.
À LIRE AUSSI
Une nouvelle étude révèle le secret de la solidité du béton romain
De quoi donner l’idée à Paolo Sabatini, Carlo Andrea Guatterini et Nicolas Chanut de fonder à Udine en 2021 la startup DMAT pour remettre au goût du jour cette antique recette du béton.
[...]Cet article est réservé aux abonnés Le Moniteur
Soutenez un journalisme d'expertise.