Tout le dossier Tout le dossier
-
ENTRETIEN Prévoir les aménagements dès la conception
-
Des règles pour l'accessibilité
-
Un foyer de vie pour polyhandicapés
-
Une résidence pour personnes âgées intégrée à un immeuble
-
Performance acoustique pour des non voyants
-
Un bâtiment « intelligent »
-
SANITAIRE Chaises pour douches et WC
-
Circulations Escalier à marches élévatrices
-
Transport Aménagement de voiture
-
Sanitaire Bâti de WC
-
Sanitaire Main courante anticorrosion
-
Sanitaire Salle de bains adaptable
-
Courants faibles Télécommandes embarquées
-
SANITAIRE Cuvette sur pied
-
SANITAIRE Supports et mains courantes
-
SANITAIRE Système élévateur
-
SANITAIRE Renforcement de murs
-
SANITAIRE Baignoire à porte latérale
Une résidence pour personnes âgées intégrée à un immeuble
-Les appartements sont adaptables en fonction du handicap de leur occupant. -Le coût de l'opération se situe 5 % en dessous du prix de référence du logement social PLA.
FRANCOIS SAGOT
L'originalité de la résidence pour personnes âgées « Les Chenevis », à Toulouse, est d'être intégrée à un immeuble de 46 logements. Elle s'inscrit dans une expérimentation baptisée « Sepia », initiée conjointement par le ministère de l'Equipement et par le ministère de la Santé. Le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) a formalisé pour cette opération une méthode basée sur deux tâches : l'organisation d'un travail collectif de concertation entre les partenaires et l'élaboration interactive programme-projet avec l'architecte, de façon à illustrer des scénarios possibles.
Observer les modes de vie
Trois étapes ont été nécessaires, selon Louis-Pierre Grosbois, architecte du projet : « Il nous a fallu observer les modes de vie des personnes âgées dans des logements-foyers intégrés, définir des espaces et leur rôle dans l'indépendance ou la dépendance de ces personnes, constituer des groupes de concertation afin de préciser les intentions d'aménagement et d'équipement des logements. »
La résidence accueille des personnes âgées capables de vivre de manière habituelle dans un logement indépendant. Cependant, si ces personnes ont besoin d'être aidées, les logements sont adaptables. Sur les vingt-quatre logements de la résidence, dix-huit T2 sont destinés aux personnes âgées, deux T3 affectés aux personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer, un T3 pour une personne sérieusement handicapée se déplaçant en fauteuil roulant, un T5 pour la maîtresse de maison, et deux studios de garde.
Une cour intérieure
L'immeuble est organisé autour d'une cour. Selon Louis-Pierre Grosbois, « la cour est un dispositif traditionnel à Toulouse que l'on apprécie pour ses qualités de fraîcheur, d'ambiance privative et de convivialité entre les occupants. De plus, pour les personnes âgées, la circulation par galeries constitue un bon moyen de déambulation ». Ces galeries sont reliées à un ascenseur, même si la réglementation ne l'impose pas, et à un escalier. Muni de marches étroites et de paliers de repos, ce dernier est éclairé par la lumière naturelle.
Le coût s'élève à 11 millions pour une surface habitable de 2 800 m2, soit 3 800 francs le mètre carré. Louis-Pierre Grosbois remarque que ce coût se situe 5 % en dessous du prix de référence du logement PLA : « Cela prouve qu'à l'aide d'une programmation fine, l'habitat normal peut accueillir tous les âges de la vie, y compris la vieillesse, et que l'insertion des personnes âgées et des personnes handicapées n'entraîne aucun surcoût financier. »
FICHE TECHNIQUE
Maître d'ouvrage : Patrimoine SA, Languedocienne d'HLM.
Architecte : Louis-Pierre Grosbois, associé à Serge Labastries, et Paul Sautet. Gestionnaire de la résidence : Association « Vivre à domicile ».
Auditeur conseil : Bernard Thumerel.
PHOTO : Avec la baisse des performances physiques, les circulations entretiennent les capacités des personnes âgées. Ce sont les derniers espaces de relation aux autres, parcourus sans aide humaine.
Observation de la vie quotidienne des personnes âgéesOn s'aperçoit que l'occupation des lieux varie suivant les capacités de la personne âgée : lorsqu'elle est indépendante, il y a forte occupation dans l'appartement et en ville ; lorsqu'elle est dépendante, il y a forte occupation autour du lit et dans l'appartement.
L'âge n'est pas le facteur déterminant. C'est plutôt le niveau de dépendance ou d'indépendance physique ou mentale de la personne, défini par sa capacité ou son incapacité à accomplir les actes du quotidien, qui l'est.
%%GALLERIE_PHOTO:0%%
PARCOURIR LE DOSSIER