Un plan ouvre les Portes de l’Entre-deux-mers
Le plan Paysage des Portes de l’Entre deux mers bouclera sa phase diagnostic avant les élections municipales. Au sud de la métropole bordelaise et sur la rive droite de la Garonne, la paysagiste Sonia Fontaine accompagne la jeune intercommunalité dans la mise à plat de son identité et l’exploration de son avenir.
Laurent Miguet
La question de l’identité s’exprime jusque dans le nom de l’intercommunalité créée en janvier 2017 dans son périmètre actuel : avec les atouts propres aux interfaces, la communauté de communes des Portes de l’Entre deux mers entend s’affirmer entre méditerranée et atlantique, entre ruralité et métropole bordelaise, entre découpage administratif et cohésion d’un territoire de projet. Mandataire du plan de paysage, Sonia Fontaine emporte l’adhésion par l’évocation des atouts d’un entre deux où se forge la personnalité propre au territoire de 11 communes et 20 500 habitants.
Bascule
Spectateurs quotidiens de la « bascule entre les paysages des coteaux et l’horizon landais », ces derniers n’ont quelques pas à franchir pour passer « de l’enveloppe protectrice des bourgs à l’appel du fleuve vers Bordeaux et le large ; de la contemplation du lointain à l’expérience intime d’un creux de vallon luxuriant »… Pour transformer cette bascule en un levier, la paysagiste compte sur le sociologue : Fabien Reix liaisonnera la réalité géographique avec les représentations sociales, au sein d’une équipe qui comprend aussi l’agence de paysage Bouriette-et-Vaconsin ainsi que l’urbaniste Guillaume Duhamel.
Familière des plans de paysage de sites patrimoniaux remarquables, de parcs naturels régionaux ou de grands sites de France, Sonia Fontaine resserre la maille et déblaye le terrain occupé par son commanditaire : sans adhérer à la métropole, ce dernier appartient au syndicat Sysdau qui élabore et met en œuvre le schéma de cohérence territoriale du Grand Bordeaux. L’exercice de planification donne à l’Entre Deux Mers un statut de laboratoire pour la structure métropolitaine, lauréate, en 2017, de l’appel à projets annuel de l’Etat sur les plans de paysage.
Voisinage
Dans son voisinage immédiat sur la rive droite de la Garonne en direction de Bordeaux, la communauté de communes s’interrogera sur la continuité avec une autre démarche paysagère métropolitaine, mitoyenne de son territoire : sous le nom de parc des Coteaux, les cinq communes du grand projet de ville rive droite construisent leur identité commune dans l’aménagement écologique des 400 hectares de friches dominant le fleuve. « La question d’un lien possible pourra se poser, même si elle ne fait pas partie à ce jour des enjeux identifiés », précise Sonia Fontaine.
Mais la paysagiste prévient : « Le plan n’a pas vocation à résoudre 100 % des problèmes du territoire ». Face au risque d’effet catalogue induit par un trop grand nombre d’objectifs sans prolongement opérationnel, la sélection et l’approfondissement de quelques thèmes majeurs marqueront les deux ans d’études qui suivront la livraison du diagnostic, avant les élections municipales.
Durée
Deux indices placent la démarche sous des auspices favorables : lancé en amont du plan local d’urbanisme intercommunal, le plan paysage en inspirera les orientations, avant leur traduction réglementaire. Hugo Molinié, chargé de mission intercommunal, veillera à l’animation du plan dans la durée.
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