Services, digital et innovation au cœur du plan stratégique 2018-2022 du Groupe ISB
Un réseau de franchisés autour de l’entretien des façades bois verra le jour cette année, sous marque Wood710.
Pierre Pichère
Doubler la cadence. C’est l’ambition du groupe ISB, inscrite dans le plan stratégique de l’entreprise pour 2018-2022, baptisé OneWay. Le rythme annuel de la croissance d’ISB a atteint 2,4 % entre 2015 et 2017. Un niveau très respectable pour ce fleuron de l’industrie du bois, repris au groupe Wolseley par ses cadres en 2015. Mais l’année 2017 a rebattu les cartes. A la faveur d’un club deal avec des partenaires bancaires, les nouveaux actionnaires sont sortis du crédit-vendeur qui les liait encore à Wolseley, tout en renégociant le taux d’intérêt, désormais 2,5 fois inférieur à celui qu’ils avaient obtenu lors de la reprise. Les mains libres, des capacités financières accrues : il est temps de booster l’entreprise. En ce registre, OneWay, élaboré avec le cabinet Roland Berger, voit les choses en grand. Le plan vise un rythme annuel de 5,2 % par an, ce qui fera passer le CA annuel de 222 millions d’euros l’an dernier à 275 millions en 2022.
Export
Pour y parvenir, le groupe prendra la route de l’export, avec l’Europe en ligne de mire. Dès cet automne, un site logistique verra le jour en Espagne, desservant toute la péninsule ibérique. « Nous nous attaquerons d’abord au trading de bois panneau », confie Sébastien Levenez, directeur général en charge du marketing et de l’innovation d’ISB. « Puis nous proposerons des produits à valeur ajoutée, mais là tout reste à faire dans ces deux pays autour du bardage décoratif. » L’entreprise avait aussi ciblé depuis quelques années le Royaume-Uni comme une destination à fort potentiel. Mais le Brexit incite désormais à la prudence.
Digital et franchise
Autre axe, la digitalisation de l’entreprise. Le lancement de Wood Designer, à l’automne dernier, y contribue beaucoup. « Nous estimons que cet outil, entre octobre 2017 et octobre 2018, aura généré 1 million d’euros de ventes supplémentaires de bardage », se réjouit Sébastien Levenez. ISB travaille désormais à l’enrichissement de l’appli, avec de nouveaux formats et de nouvelles essences.
Fort de ce premier renversement d’approche, consistant à apporter directement du service au client final et à l’artisan pour doper ses ventes en négoce, le groupe ISB engage cette année une nouvelle transformation. Depuis janvier, il teste en pilote Wood710, une offre dédiée à la rénovation des bardages et terrasses en bois. Elle se décompose en trois niveaux : un nettoyage, une mise en peinture et un remplacement. Pour la porter, ISB entend développer un réseau de franchises. « Il y a un besoin de rénovation, mais hélas aujourd’hui pas de réponse », explique Sébastien Levenez, qui souligne que la crainte du vieillissement de l’ouvrage détourne des maîtres d’ouvrage du matériau bois. Avec un réseau structuré d’intervenants spécialisés, ISB entend apporter un service nouveau et ainsi porter son développement et celui du marché.
Innovation
S’il se tourne vers le service, le groupe ISB demeure un acteur industriel. A ce titre, l’entreprise ne pouvait élaborer de plan stratégique sans un volet significatif autour de l’innovation. Elle vient d’ouvrir, en mars dernier, une cellule R&D consacrée à la vêture extérieure. Objectif : redonner sa place au bois sur le marché de la vêture surfacique. Des matériaux légers se sont imposés ces dernières années, car leur poids allégé facilite la mise en œuvre de plaques couvrant 4 à 5 m² d’un seul coup. Le centre R&D d’ISB a quatre ans pour trouver une réponse à base de bois.
En attendant, l’entreprise pourra démontrer son savoir-faire en matière d’innovation avec WoodaLisa. Née grâce à l’acquisition d’une machine à impression numérique, cette offre de lames et prochainement de panneaux est entièrement personnalisable. De quoi redonner de la place au bois dans les rayons de décoration des négoces et des GSB.
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