ROUEN-ELBEUF Le schéma directeur d'agglomération sur la dernière ligne droite
RICHARD GOASGUEN | le 05/05/2000 | France entière, Collectivités locales, Urbanisme, Seine-Maritime, Architecture
Un projet soumis à l'état et aux élus
Créé à la fin de 1994, le Sivu (syndicat intercommunal à vocation unique, devenu syndicat mixte en mars dernier), mis sur pied pour réviser le schéma directeur d'aménagement et d'urbanisme (Sdau) de l'agglomération Rouen-Elbeuf, qui date de 1972 (48 communes), touche au but.
Le 25 avril, son comité a arrê-té un projet qui sera soumis pour avis à l'Etat et aux élus dans les quatre mois à venir. Mis à la disposition du public en octobre, le nouveau Sdau concernant 66 communes (représentant 476 000 habitants, 206 400 emplois et 60 000 ha) devrait être approuvé à la fin de l'année.
« Après l'élaboration d'un livre blanc réalisé avec la direction départementale de l'Equipement, la ville de Rouen et les districts de Rouen et d'Elbeuf - document qui portait sur un bassin d'emploi comptant 700 000 habitants et 374 communes -, le véritable travail de concertation, sous forme d'études thématiques, a démarré en 1996. Il a fallu réunir des élus ou des institutions qui n'avaient pas pour habitude de collaborer, afin de faire émerger une véritable culture d'agglomération », se souvient Line Bonmartel, directrice du syndicat mixte présidé par Yvon Robert, maire de Rouen et président de la communauté d'agglomération de Rouen.
Un diagnostic complet a été établi à la fin de l'année 1998, puis des scénarios ont été définis - population/emploi ; déplacements/infrastructures [NDLR : en cohérence dès le départ avec le plan de déplacement urbain récemment adopté] ; espaces/développement économique -, avec le concours de trois bureaux d'études, à savoir Guy Taïeb, Sodeteg et Iaurif.
« D'avril à juillet 1999, environ 1 500 conseillers municipaux ont été invités à des réunions pour définir les priorités et les ambitions de l'agglomération sur vingt ans », explique Line Bonmartel.
Il en ressort par exemple qu'il faudra créer 1 100 emplois par an et construire 2 700 logements (contre 1 800 logements en moyenne depuis 1990). « Une volonté forte sera nécessaire », souligne Yvon Robert. Pour rester dans le concret, le document de 340 pages consacre l'un de ses derniers chapitres aux « orientations fondamentales d'aménagement », prenant en compte notamment les risques technologiques.
Au travers de documents cartographiques, est envisagée, au-delà de la simple destination générale des sols, une première phase de réalisations à venir. Elle concerne certains sites à dominante industrielle (Sidero, Criquebeuf-sur-Seine, Mont-Jarret), à dominante tertiaire (quartiers ouest de Rouen, Coplanord), ou mixte, comme le technopôle du Madrillet. Enfin, l'idée d'une agence d'urbanisme, à l'échelle de l'agglomération, est également envisagée.