Région Contrat de Plan : priorité aux liaisons avec Toulouse
jean-marie constans | le 16/07/1999 | Haute-Garonne, France , Collectivités locales, Aménagement, Tarn
La région a défini les priorités qui serviront de base aux négociations de l'automne prochain avec l'Etat dans la perspective du contrat de Plan. « Nous voulons développer des pratiques contractuelles, créer des dynamiques de terrain et de projets », indique Alain Bénéteau, premier vice-président chargé du Plan et de l'aménagement du territoire. Une démarche qui devrait être marquée par une volonté de « discrimination positive ». « On ne peut accepter que le dynamisme de la région soit porté par la seule croissance de son agglomération métropolitaine en laissant en jachère de larges zones de son territoire. »
Au plan économique, les choix devraient ainsi favoriser la mise en cohérence d'un tissu de PME à l'échelle d'un territoire, dans le cadre de « systèmes productifs locaux ». L'accent sera mis sur la poursuite de la délocalisation universitaire, avec la création d'un groupement d'intérêt public qui pourrait déboucher à terme sur la naissance d'une université de plein exercice, répartie sur les villes d'Albi, de Castres, de Mazamet, de Rodez et de Figeac, tout en renforçant le pôle universitaire de Tarbes.
Néanmoins, la grande priorité de la région demeure les infrastructures de transport. « Des arbitrages seront inévitables, reconnaît Alain Bénéteau, mais il nous faut prendre en compte le retard persistant de la région en matière de routes, qui rend indispensables des opérations permettant d'assurer le décloisonnement interne et son désenclavement. » Principaux axes concernés : la RN124 Toulouse-Auch, la RN126 Toulouse-Castres, la RN20, la RN88, la liaison avec l'Espagne via le val d'Aran, dossier défendu par le conseil général de Haute-Garonne. Les négociations avec l'Etat porteront notamment sur la clé de répartition financière entre les signataires pour chaque opération.
Une action forte en faveur du rail devrait être également engagée, avec notamment une augmentation des fréquences et des vitesses sur les liaisons entre la métropole et les chefs-lieux départementaux, condition pour le conseil régional de sa participation à la lourde restructuration de la gare Matabiau de Toulouse.
« Les discussions financières vont être serrées, mais nous avons de bonnes raisons de tabler sur une enveloppe globale qui ne soit pas inférieure à celle du précédent contrat : environ 1,4 milliard par an, soit 10 milliards de francs pour la durée du prochain contrat de Plan », affirme Alain Bénéteau.
PHOTO : Alain Bénéteau, premier vice- président chargé du Plan.