Des bétons vraiment bas carbone ?
Intrigués par les promesses des industriels en matière de réduction des émissions de CO2, le bureau d’étude Elioth, filiale du groupe Egis, a repris les calculs d’analyse du cycle de vie des bétons de nouvelle génération. Décryptage.
Julie Nicolas
Expérimentation E+C-, Réglementation environnementale 2020…. Le recours aux matériaux capables de ne pas émettre de carbone dans l’atmosphère voire de le stocker s’impose peu à peu. Il s’agit bien de respecter les engagements pris par la France lors de la COP 21 et des Accords de Paris signés en 2015, qui se traduisent par la Stratégie nationale bas carbone (SNBC).
Un virage qui n’a pas échappé aux spécialistes du marketing qui vantent les vertus bas carbone de tous les matériaux ou presque. Et le béton n’échappe pas à ce phénomène puisque les industriels proposent désormais des gammes qualifiées de « bas carbone ».
Ce matériau, considéré comme très émissif – à l’échelle mondiale le ciment est responsable de 7 % des émissions de gaz à effet de serre, l’équivalent du 3e ou 4e pays le plus émetteurs, selon l’Agence internationale de l’énergie –, peut-il devenir parfaitement « vert » ?
Une question sur laquelle se sont penchés les ingénieurs d’Elioth, filiale de l’ingénieriste Egis, intrigués par les résultats présentés par les industriels. « Ces calculs frôlaient la caricature puisque sous certaines conditions un plancher en béton présentait une empreinte carbone comparable à celle d’un plancher en bois », a constaté Guillaume Meunier, directeur délégué responsable du pôle environnement chez Elioth.
[...]Cet article est réservé aux abonnés Le Moniteur
Soutenez un journalisme d'expertise.