Procès de Bobigny : délibéré le 4 avril
Les sept hommes âgés de 37 à 61 ans et trois entreprises du BTP jugés depuis le 30 janvier notamment pour homicide involontaire et travail dissimulé encourent jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende. Leurs avocats ont plaidé la relaxe.
AFP
Les dix prévenus - sept hommes âgés de 37 à 61 ans et trois entreprises du BTP - qui comparaissent depuis lundi 30 janvier devant le tribunal correctionnel de Bobigny après la mort de deux ouvriers sans-papiers sur un chantier en Seine-Saint-Denis en 2019 seront fixés sur leur sort le 4 avril.
La procureure de Bobigny, Alix Bukulin, a réclamé mercredi 1er février une peine de deux ans avec sursis et 5000 euros d'amende à l'encontre du gérant de la société SRI et son chef de chantier qui avaient embauché les deux victimes.
Pour l'expert qui devait vérifier la conformité de l'installation de la nacelle qui s'est décrochée et a provoqué la mort de Kamel Benstaali, 34 ans, et Omar Azzouz, 29 ans, une peine de dix-huit mois de prison avec sursis dont huit mois ferme a été demandée.
"Il a reconnu ne pas avoir réalisé l'essai statique" de la nacelle, a déclaré son avocate Me Juliette Lévy-Bissonnet mais "il savait que ce contrôle n'avait pas de grande utilité", a ajouté son conseil. "Un essai statique effectué à deux mètres n'aurait pas permis d'identifier des malfaçons au 18e étage", affirme son avocate. Un rapport d'expertise a pointé "un défaut d'ancrage" de la plateforme.
Cinq ans de prison
L'entreprise Isore Bâtiment qui avait remporté le marché de réhabilitation d'une partie de la cité La Source à Epinay-sur-Seine, un chantier de 478 logements dont le bailleur est Plaine Commune Habitat, pour 7 M€ et les deux entreprises sous-traitantes ont rejeté la faute sur la société SRI "agrée pour travailler dans un chantier", a affirmé un avocat de la défense. Spécialisée dans l'isolation thermique, la société SRI a été liquidée et son gérant est en fuite en Egypte.
Une grande majorité des avocats des prévenus ont plaidé jeudi 2 février la relaxe. Ces derniers encourent jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende.
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