Pourquoi la start-up FunBIM mise sur la réalité augmentée
Dans un secteur du BTP qui se numérise à toute vitesse, cette jeune pousse nîmoise joue la carte de l'outsider. En ligne de mire : la réalité augmentée au service de l'exploitation simplifiée des données BIM sur le chantier, via une appli mobile.
Florence Jaroniak
Tout est parti d'un constat, fait par Laurent Biancardini, jeune dirigeant et fondateur de la startup FunBIM à Nîmes. « En 2012, j'étais conducteur de travaux pour Vinci Energies sur la réhabilitation de l'ex tour Descartes à Paris. Les tablettes faisaient leur apparition mais hormis pour la levée de réserve, il n'existait pas d'outils numériques de suivi de chantier dédiés aux opérationnels sur le terrain. »
Incubé au sein du BIC Innov'up depuis novembre 2017, FunBIM commercialise aujourd'hui un package multi-plateformes en 2D ainsi qu'une version 3D, bientôt disponible pour les tablettes et smartphones. Le tout est vendu par abonnement, avec une version gratuite (inférieure à 50 Mo de stockage).
Réalité mixte
Hébergée sur le cloud et accessible hors ligne, cette application mobile permet de suivre un chantier en temps réel et de coordonner les corps de métier. Ses fonctionnalités intègrent plans de construction, suivi des observations, compte rendu, surlignage dynamique, formulaires interactifs et viewer 3D.
En janvier 2018, grâce à une levée de fonds, FunBIM a recruté deux développeurs et deux commerciaux. Objectif : ajouter de nouvelles fonctionnalités à son appli et la coupler à un casque de réalité augmentée. Un projet qui lui a valu de décrocher une subvention de 60 000 euros de la Région Occitanie. En l'occurrence, le choix de FunBIM s'est porté sur Microsoft HoloLens, produit de réalité mixte -mi réel, mi virtuel-, constitué de composants spécialisés et d’une unité de technologie holographique.
Prototype
« Le principe consiste à créer un QR code pour chaque élément technique destiné à équiper une pièce, à l'imprimer et à le placer à l'endroit envisagé. Une fois scanné, il se modélise, l’utilisateur pouvant interagir pour le manipuler, le modifier... Et s’assurer ainsi que l’équipement s’intégrera correctement dans l’infrastructure ou repérer un dysfonctionnement, en économisant les coûts d’une erreur de conception » détaille Laurent Biancardini.
Sachant que Microsoft planche actuellement sur une version améliorée de son casque, avec un prix sûrement revu à la baisse, FunBIM prévoit de sortir une première version avancée en décembre, pour une commercialisation au printemps 2019. En attendant, ce petit poucet entend se démarquer de la concurrence de géants du secteur, par la simplicité d'utilisation de ses solutions. « Le Building Information Modeling est extrêmement puissant mais peut paraître complexe. Notre mission est d’aider les opérationnels à intégrer ces nouveaux standards. »
Une démarche qui a déjà séduit Vinci Energies, Vinci Construction, Fayat et des entreprises locales du secteur des énergies et de la construction.
Découvrez le fonctionnement de la solution en vidéo :
Pourquoi la start-up FunBIM mise sur la réalité augmentée
Tous les champs sont obligatoires
0Commentaire
Réagir