Portraits d'entrepreneurs (4/6) - Seize salariés reprennent leur entreprise d'ossature bois
A l’occasion de la Semaine nationale de l’artisanat du 14 au 21 mars, organisée conjointement par l’APCMA, la CAPEB et la CNAMS, lemoniteur.fr publie six portraits d’artisans du bâtiment. Qu’ils soient créateurs ou repreneurs, ils sont avant tout passionnés et possèdent une âme d’entrepreneur, avec des intentions et des innovations, qui donnent un coup de jeune au secteur.
Moniteur Entrepreneurs & Installateurs - Laurent Duguet
\ 16h58
Moniteur Entrepreneurs & Installateurs - Laurent Duguet
Depuis sa création en 1951 jusqu’à sa reprise en Scop (Société coopérative de production) en?décembre 2012, l’entreprise bretonne de réparations de charrettes créée par Gustave Loy, a franchi, palier par palier, des étapes successives. Après une activité menuiserie en 1985, la reprise de Denis Roy – fils du fondateur – a mené au lancement de l’activité ossature bois en 2004 puis au montage d’un atelier dédié à la préfabrication ossature bois en 2009.
«?Nous avons réalisé la première maison passive sur la commune de Pluguffan, cette année-là?», se souvient Fabien Hosteins, entré comme métreur et désormais cogérant de la Scop. Pour une entreprise qui a fait du petit collectif et de la maison individuelle un créneau de développement, l’atelier a permis de gérer la maîtrise du temps de montage et la préparation à la RT 2012?: «?Le développement de l’ossature bois nous laisse maître de notre destin sur le chantier?», ajoute celui qui, avec David Babarit, compagnon charpentier, est à l’origine de l’idée de la Scop.
La Scop, un argument de vente
Courant 2011, alors que le dirigeant Denis Roy s'apprête à partir à la retraite et envisage une reprise en interne, les deux salariés suggèrent la reprise en Scop. S’ensuivent des mois d’échanges et d’élaboration, aidés par l’union régionale des Scop. «?C’est le management participatif déjà mis en place par l’ancien entrepreneur qui nous a poussés vers cette voie, estime Fabien Hosteins. Avant le lancement de l’activité ossature bois et de la préfabrication, nous avons ainsi demandé à suivre la formation Maison bois outil concept (MBOC), mise en place par le Comité national pour le développement du bois (CNDB).?» Pour rendre cette idée de reprise viable, tout a convergé?: un cédant qui ne voulait pas faire «?un coup financier?», seize salariés prêts à entrer dans le capital de façon égale et le soutien des banques.
Six mois après le passage de l’entreprise en Scop, l’esprit de continuité s’impose. Le projet de standardisation des parois bois préfabriquées, lancé en 2010, est au point?: l’entreprise peut élaborer des murs BBC, RT 2012, passifs, ou RT?2005 pour des petits projets sans permis de construire. Fabien Hosteins le reconnaît?: «?La Scop est presque devenue un argument de vente auprès des particuliers et des clients professionnels. Je ne m’attendais pas à autant de bienveillance?!?» Après les investissements sur le showroom et l’atelier, l’entreprise n’a qu’un objectif?: consolider son activité et ses effectifs.
Fiche d’identité de l’entreprise Loy & CieSiège?: Plouay (56) / Création?: 1951 / Statut?: Scop SA détenue par 16?salariés / Cogérants?: Fabien Hosteins et David Babarit / Activité?: charpente et ossature bois, menuiserie générale / Effectif?: 23?salariés +?5?apprentis / CA 2012?: 3,4?M€ HT / Web?: www.loy.fr
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