Nantes/ Manpower bâtiment Rude concurrence
PATRICE DROUIN, DOMINIQUE LE ROUX, VIRGINIE BESSON
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PATRICE DROUIN, DOMINIQUE LE ROUX, VIRGINIE BESSON
« Notre niveau d'activité sur le premier trimestre 1997 est supérieur de 50 % à la même période en 1996, malgré 15 jours d'inactivité totale cet hiver. Nous atteignons en avril le niveau de juillet, qui est habituellement notre point culminant.
Sur 12 mois glissants, la hausse de chiffre d'affaires est de 25 % », explique Olivier Boutin, directeur de l'agence Manpower bâtiment de Nantes. Sa part de marché estimée sur le Pays nantais est de 25 %, son activité étant essentiellement tournée vers le bâtiment (91 %) et très peu vers les TP (9 %). Manifestement, la concurrence est rude et les chiffres clés sont considérés comme hautement stratégiques.
Olivier Boutin indique cependant que l'agence a quadruplé son activité depuis son arrivée, il y a quatre ans. « Nous avons constaté une vraie banalisation du recours à l'intérim. » Comment s'oriente la demande ? « Elle est principalement tirée par le gros oeuvre : maçons et surtout coffreurs-bancheurs. Ce métier représente la moitié de notre activité actuellement.
Dans le second oeuvre l'électricité décolle un peu, mais c'est la saison », commente Olivier Boutin. Dans les TP, la demande reste soutenue mais il s'agit de missions de remplacement et non pas de surcroît d'activité. « Les profils recherchés sont de plus en plus spécialisés : nos clients réclament des gens capables de tirer un câble, poser des canalisations ou des bordures, etc.
A Nantes comme ailleurs, certains corps d'état comme les carreleurs ou les plâtriers sont devenus rarissimes », déplore Olivier Boutin. Quant au déséquilibre démographique de la main d'oeuvre, il semble particulièrement voyant : « Il devient réellement très difficile de trouver des gens qualifiés de moins de 45 ans. »
PHOTO : Olivier Boutin
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