Nantes/Franchissements piétons Des îlots encastrés préfabriqués

-Pour accompagner les extensions du tramway et des pistes cyclables, les services techniques nantais développent une expérimentation sur les traversées piétonnes. -Le test grandeur nature de trois types d'îlots séparateurs constitue la première étape d'un guide de l'espace public et d'une charte de l'aménagement urbain.

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Comment canaliser le flux piéton du centre-ville sans empêcher le transit fluide sur les axes centraux de la ville où piétons, tramway, deux roues et voitures se partagent la voirie ? Telle est la donnée de base complexe à laquelle les services techniques de la ville s'attachent depuis l'aménagement du cours des 50 Otages, en 1990, qui va se prolonger sur l'île Feydeau en 1998.

La traversée piétonne du cours, et au-delà des grands axes de voirie de la ville, doit tenir compte des évolutions des comportements urbains. « La gamme de fluidité-sécurité s'élargit, explique Noël Lépine, directeur général de l'aménagement et du développement de la ville de Nantes. Il faut désormais intégrer, autour des giratoires, des bandes cyclables et des bandes pour piétons avec un séquencement très précis : le giratoire n'est qu'un élément de la chaîne. Depuis trois ans, nous expérimentons le processus de traversée piétonne en jouant sur quelques variations : géométrie, coloris et matériaux. Il n'y a rien de fondamentalement neuf, tout tient dans la méthode et dans l'objectif qu'on veut atteindre. »

« Répartis sur toute la ville, ces îlots font l'objet d'une expérimentation par secteur géographique : conçu pour séparer deux courants de circulation à l'approche d'une traversée piéton, l'îlot est de préférence matérialisé par des bordures basses franchissables, qui doivent être visibles de jour comme de nuit », explique Robert Bélouard, directeur de la voirie. Deux options ont été testées : une peinture blanche rétroréfléchissante et l'incorporation de catadioptres dans la bordure. Classifiées aux normes NF-P 98-302, les bordures testées à Nantes sont soit collées, soit encastrées dans la chaussée, avec trois modèles distincts.

Trois modèles de bordure distincts

« Le secteur de voirie Ouest a choisi la bordure collée, le secteur voirie Est la bordure encastrée, et le service maîtrise d'oeuvre ouvrage d'art l'élément préfabriqué encastré, poursuit Robert Bélouard. Nous avons aussi pris en compte l'aspect esthétique, le vieillissement et la facilité d'installation des bordures. »

Synthèse de l'étude : le système en bordure collée est le moins onéreux (2 100 F TTC l'élément), mais pas le plus fiable - risque de décollement-, ni le moins agressif (13 de vue), mais il est le plus rapide à mettre en oeuvre. Le système en bordure encastrée, fiable et non agressif - 7 de vue -, est un peu plus cher (3 000 F TTC). Le système préfabriqué encastré est fiable, esthétique, d'un coût légèrement supérieur (3 500 F). Mais le coût de fourniture est compressible si la préfabrication s'effectue industriellement. Trois coloris sont également testés : rose, grège et blanc. « L'étude tend à privilégier la bordure encastrée, plus fiable, et le rose pour sa tenue et sa visibilité », conclut Robert Bélouard.

« Progressivement, ces études vont permettre de mettre en place une charte d'aménagement, poursuit Noël Lépine, un guide de l'espace public qui constitue pour nos services un cadre de référence pour les aménagements autour du tramway. Il listera les nouveaux matériels et leurs techniques de mise en oeuvre. Il faut avoir un canevas constant qui intègre ce paramètre essentiel : la place du piéton dans la ville est de plus en plus importante, elle influe directement sur la manière de penser les quartiers. »

A terme, les services techniques doivent disposer d'un code qualité de voirie, une procédure qui intègre également le schéma directeur lumière, en cours d'élaboration, autour des axes définis par Roger Narboni. La même équipe de maîtrise d'oeuvre voirie travaille au projet au sol et à l'éclairage : elle sera opérationnelle pour aménager l'île Feydeau en 1998, selon Noël Lépine.

FICHE TECHNIQUE

Toutes les bordures d'îlots directionnels sont normalisées de type I (lire i).

Bordures collées, type I1 : hauteur 13 cm, dont 6 cm en bord vertical, puis 7 cm en biais. Bordures collées en béton à parement strié avec quartz rétro-réfléchissant. Béton réalisé par Renclair (Ille-et-Vilaine) collé (Lanko 717). Revêtement de voirie en résine sur enduit à froid. Coût 2 100 F TTC l'élément.

Bordures encastrées type I2 à parement lisse : hauteur 18 cm dont 7 apparent et 11 cm encastré dans le sol. Béton blanc ou béton brut peint en blanc. Encastré sur mortier après découpage de l'enduit de chaussée. La bordure est ensuite garnie de béton coulé. Fournisseur : Stradal. Coût : 3 000 F TTC l'élément.

Bordures préfabriquées : même profil que l'encastré (7 cm apparent), mais en béton monobloc : galette prototype de béton blanc posée directement sur l'enrobé, nécessite la planéité de la chaussée. Fournisseur : Stradal. Coût 3 500 F l'élément.

PHOTO :

Ilôts séparateurs aux abords d'un passage piéton. Ces îlots font l'objet d'une expérimentation, deux options ont été testées : une peinture blanche rétroréfléchissante et l'incorporation de catadioptres dans la bordure.

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