Livio rend béton la stratoconception
Le groupe vosgien adopte la technologie de fabrication additive inventée il y a trente ans à proximité de ses bases, pour en devenir un pionnier dans le monde du bâtiment.
Christian Robischon ( Bureau de Strasbourg du Moniteur)
\ 09h00
Christian Robischon ( Bureau de Strasbourg du Moniteur)
Moins connue que l’impression 3D, la stratoconception fait partie de la même famille des fabrications dites additives, qui créent un objet par adjonction successive de strates à partir d’une commande informatique.
Elle partage avec elle les avantages de la multiplicité des formes et de la rapidité de réalisation, « et elle y ajoute celle d’un procédé en phase solide, et non liquide comme l’impression 3D », précise Claude Barlier, le « père » de la technologie : il en a déposé le brevet en 1991 et continue de la développer au sein de Cirtes à Saint-Dié-des-Vosges. Cette société qu’il préside est la tête de pont d’une filière entièrement française de conception et fabrication pour la stratoconception.
Après ses percées dans divers secteurs industriels (automobile, aéronautique, médical, plasturgie, emballage…), la stratoconception fait son entrée dans le BTP.
La porte lui est ouverte par le groupe vosgien Livio (400 personnes), voisin à ce titre du Cirtes, et en particulier par sa filiale de gros œuvre Peduzzi de 170 salariés à Fresse-sur-Moselle. Celle-ci s’est dotée d’une machine de fabrication et elle programme dans les prochains mois l’installation d’un atelier dédié pour passer à une phase, plus industrielle, de coffrage.
L’investissement chiffré à un peu plus de 800 000 euros a reçu un coup de pouce décisif il y a quelques semaines sous la forme de l’aide d’Etat de 278 000 euros au titre du plan de relance (Fonds d’accélération des investissements industriels) complétée de 67 000 euros de la région Grand Est via son dispositif « Parcours industrie du futur ».
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