LGV Tours-Bordeaux : second tour de l'appel d'offres
Réseau Ferré de France a lancé, vendredi 31, le second tour de l'appel d'offres pour la mise en concession du tronçon Tours-Bordeaux de la future ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique (LGV-SEA), dont l'attribution doit avoir lieu en 2010. Les trois majors sont toujours en lice.
"MM. Jean-Louis Borloo, ministre de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement Durable et de la Mer, et Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat chargé des Transports, ont demandé à Hubert du Mesnil, président de Réseau Ferré de France, de procéder dès à présent au lancement du second tour de l'appel d'offres" pour la LGV-SEA, a indiqué RFF dans un communiqué.
L'établissement public en charge des voies ferrées françaises, qui avait reçu en septembre 2008 les offres initiales des candidats, "a procédé à l'analyse de ces offres et a décidé de poursuivre la consultation avec les groupements constitués autour des sociétés Bouygues, Eiffage et Vinci".
"Le dossier bloqué depuis un an est enfin entré dans une phase opérationnelle", se félicite dans un communiqué M. Juppé. Il invite cependant "la région Poitou-Charentes" à "prendre ses responsabilités" afin de régler "le problème du co-financement" de cette région présidée par la socialiste Ségolène Royal.
Attribution de la concession en 2010
Au cours de ce second tour de consultation, qui devait être initialement lancé au printemps, les trois candidats devront remettre leurs offres finales, d'ici la fin de l'année 2009, pour une attribution de la concession en 2010.
La LGV-SEA est le premier partenariat public privé (PPP) proposé pour la construction d'une ligne à grande vitesse. RFF n'a donc pas manqué de rappeler que "Le concessionnaire retenu assurera la construction, la maintenance et l'exploitation de la ligne nouvelle durant la durée du contrat, et percevra les péages d'infrastructures auprès des entreprises de transport ferroviaire utilisatrices".
Le projet LGV Sud Europe AtlantiqueLe projet "LGV Sud Europe Atlantique" consiste à construire une ligne nouvelle entre Tours et Bordeaux pour y faire circuler des TGV à plus de 300 km/h, libérant la ligne actuelle qui pourra ainsi accueillir davantage de trafic fret et de trains régionaux. Ainsi, en 2016, Bordeaux ne devrait plus être qu'à deux heures de Paris.
À terme, cette liaison doit se prolonger vers la péninsule ibérique, pour rejoindre Madrid et Lisbonne. Il s'agit d'un maillon indispensable pour assurer la connexion des régions du sud atlantique avec le réseau nord européen à grande vitesse, en desservant notamment Paris, Londres, Bruxelles, Amsterdam. Le projet est étudié en deux phases : Angoulême-Bordeaux et Tours-Angoulême.
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