Les policiers formés à la protection des chantiers contre le vol
Chaque année, les vols sur les chantiers de construction entraînent un préjudice de plus d'un milliard d'euros pour les entreprises du Bâtiment, sans compter les pertes indirectes liées aux pénalités de retard de livraison. En juin dernier, deux ingénieurs spécialisés dans les technologies de sûreté se sont rendus à l’École nationale de police de Rouen-Oissel pour une intervention concernant la lutte contre ces vols.
En janvier 2013, le ministre de l’Intérieur de l'époque Manuel Valls et le président de la Fédération française du bâtiment d'alors, Didier Ridoret, signaient un protocole d'accord visant à renforcer la sécurité des chantiers. Cet accord prévoyait notamment la désignation de référents-sûreté dans chaque direction départementale de la police.
C'est dans le cadre de cette coopération que Luc Baranger et Gilles Sussest, ingénieurs spécialisés dans les dispositifs de protection électronique, mandatés par la FFB, sont intervenus le mois dernier auprès des soixante-douze stagiaires* de la 9ème promotion de référents-sûreté. Ils ont attiré l’attention des policiers et gendarmes sur les enjeux économiques et les stratégies opérationnelles de lutte contre les vols sur chantiers.
Pour illustrer la démarche de sûreté associée à l’opération « Ras le vol », les ingénieurs ont présenté aux stagiaires le matériel de surveillance mobile de type RFID.
Testée sur plusieurs chantiers sensibles, "cette technologie vient de démontrer toute son efficacité opérationnelle en termes de dissuasion, détection et transmission des informations aux forces de sécurité de l’État", estime le ministère de l'Intérieur dans un communiqué publié sur son site internet. Ainsi sur la durée d’expérimentation (près de deux ans), aucun acte de malveillance n’a pu aboutir, les interventions déclenchées par le système ayant permis d’interrompre les auteurs ou de les interpeller, explique l'Intérieur. Depuis, l’utilisation de la même technologie sur trois autres chantiers a totalement confirmé les enseignements de l’opération-pilote.
La prévention tient également une place majeure dans la politique de sécurisation des chantiers. Le protocole de 2013, en plus des référents-sûreté de la police et de la gendarmerie, prévoit ainsi des correspondants départementaux de la sécurité des chantiers, désignés par la Fédération française du bâtiment.
* La promotion comprend des policiers issus principalement de la direction centrale de la sécurité publique (dont 14 ultramarins), de la préfecture de police de Paris, du service de la protection, du RAID, de la police aux frontières et de la direction centrale de la police judiciaire, ainsi que des gendarmes.
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