Les entreprises vont toucher une aide exceptionnelle en cas d’embauche d’un apprenti
Alors que, d’après la FNTP, 37 % des entreprises de travaux publics pensent baisser leurs effectifs d’apprentis, le gouvernement va mettre en place une aide exceptionnelle de 5 000 euros pour l’accueil d’un mineur, et de 8 000 euros pour un majeur.
Caroline Gitton
« Les jeunes ne seront pas la variable d’ajustement de la crise », a promis Muriel Pénicaud, ministre du Travail, le 4 juin, en présence des organisations patronales et syndicales.
Alors que, d’après l’enquête flash de la FNTP publiée le même jour, 37 % des entreprises de travaux publics projettent de baisser leurs effectifs d’apprentis, voire de ne plus en accueillir du tout (15%), le gouvernement va mettre en place une aide exceptionnelle en faveur de ce dispositif d’alternance pour les entreprises qui embauchent des apprentis du CAP au bac+3.
5 000 euros pour un mineur, 8 000 euros pour un majeur
« Nous devons consolider la croissance historique de l’apprentissage (+16 % de croissance en 2019-2020, avec 368 000 contrats signés l’an dernier)», encourage la locataire de la rue de Grenelle.
Les employeurs accueillant un apprenti percevront ainsi, entre le 1er juillet prochain et le 28 février 2021, une aide de 5 000 euros pour un mineur, et de 8 000 euros pour un majeur. Cette mesure sera octroyée sans condition pour les structures de moins de 250 salariés, et, pour les autres, si elles emploient 5 % d’apprentis en 2021. De sorte que « le coût d’un apprenti sera quasi nul la première année pour les entreprises », garantit Muriel Pénicaud.
« Investir sur l’avenir de l’entreprise »
Une « mesure bénéfique » aux yeux d’Olivier Gauvin, délégué général de l’association Walt, qui réunit les grands acteurs de l’alternance en France, comme Les Compagnons du Devoir. "Même si cette aide ne saurait suffire -faut-il encore que le carnet de commandes suive,- elle peut constituer l’élément déclencheur en cas de gel des recrutements, et, même contribuer à relancer l’activité. Les employeurs qui visaient à l’origine une embauche en CDI pourront aussi choisir de privilégier l’alternance. En tout état de cause, il faudra que tous les acteurs travaillent sur ce dispositif, pour permettre aux entreprises de le connaître et de le mobiliser."
Comme le rappelle Olivier Gauvin, «en développant les compétences des alternants, l’entreprise investit sur son avenir. La crise du Covid-19 ne doit pas conduire à sacrifier une année pour les jeunes ».
Les entreprises vont toucher une aide exceptionnelle en cas d’embauche d’un apprenti
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