Le village olympique teste les solutions pour améliorer la qualité de l'air intérieur
Filtrer, mesurer et évaluer, tel est le triptyque de la Solideo et de ses partenaires pour réduire les polluants dans l'air de ses bâtiments.
Amélie Luquain
Sur le podium de la qualité de l’air intérieur, qui sera le premier ? A l’entrée du Village des athlètes sur la commune de Saint-Ouen-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), sur le lot 3 du secteur E emmené par Nexity, CDC Habitat, EDF, Eiffage Immobilier et Groupama, la Société de livraison des ouvrages olympiques porte un projet inédit en partenariat avec Dalkia, filiale du groupe EDF. « Le bâtiment, compartimenté en trois parties, constitue en réalité un démonstrateur de la qualité de l’air intérieur. En effet, dans le cadre de ce projet baptisé F'Air Play, chacune de ses zones servira à tester différentes technologies de mesure, de filtration et de pilotage de la qualité de l’air intérieur », expose Michele Dominici, expert smart city et innovation pour la Solideo.
Une première zone sera équipée de systèmes de filtration et de capteurs classiques, aux technologies éprouvées. « Cet espace de référence servira de comparaison pour mesurer de façon objective l’amélioration permise par les technologies de filtrages très poussées mais aussi la gestion de données collectées », précise l’expert.
Deux types de filtres...
Dans un second compartiment du bâtiment, le pôle R&D d’EDF mettra en place ses derniers savoir-faire, pour filtrer l’air. Avec Ezeeplant, la filtration par phytoremédiation (système racinaire des plantes) sera testé sur un hall pour épurer son air intérieur.
L’entreprise Camfil, quant à elle, été mandatée pour installer à chaque étage des systèmes de filtration différents. Les premiers, les plus classiques, sont des filtres à poches. Les seconds, plus performants, sont des filtres en V, souvent utilisés dans l'alimentaire afin d’éviter les agents pathogènes. Sur un autre étage, ce sont des filtres à charbon actif qui seront mis en place. Les quatrièmes et derniers systèmes testés seront les filtres HEPA, utilisés plutôt pour les grands volumes d’air. « Toutes ces technologies présentent des performances qui vont au-delà des exigences réglementaires, mais doivent nous permettre de tester des scénarios où la qualité de l’air serait particulièrement dégradée par exemple », précise Michele Dominici.
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