Le viaduc de Martigues poursuit son lifting
Engagés depuis 2012, les travaux de réhabilitation du viaduc de Martigues connaissent une nouvelle phase officiellement lancée le 7 novembre par la Dirmed, maître d’ouvrage du projet, qui mobilisera au total un investissement de 40 millions d’euros.
Christiane Wanaverbecq (Bureau de Marseille du Moniteur)
\ 14h33
Christiane Wanaverbecq (Bureau de Marseille du Moniteur)
Grand jour pour le viaduc de Martigues dans les Bouches-du-Rhône, construit à la fin des années 1960 pour relier Marseille à la zone portuaire du golfe de Fos-sur-mer et ainsi éviter le centre ville de la Venise provençale. L’ouvrage d’art, mêlant métal et béton et emprunté tous les jours par 80 000 véhicules, avait besoin d’un lifting et d’une mise aux normes antisismiques.
La rénovation, sous maîtrise d’ouvrage et d’œuvre de la direction interdépartementale des routes Méditerranée (Dirmed), a démarré en 2012 pour une durée de deux ans. Confiés à Bouygues TP pour un montant de 16,1 millions d’euros, ces premiers travaux de réparation structurelle des viaducs d’accès en béton précontraint ont consisté notamment à réparer des fissures par injection et à poser de vérins amortissant le mouvement de l’ouvrage lors de séisme. Bouygues TP a également créé des bassins de traitement des eaux aux pieds du viaduc qui seront raccordés au réseau lors d’une nouvelle phase de travaux, officiellement lancée ce 7 novembre par Jean-Michel Palette, directeur de la Dirmed, maître d’ouvrage, et Gaby Charroux, maire de Martigues.
Quatre phases et trois ans de chantier
Aujourd’hui, le groupement composé de Freyssinet (mandataire) et d’Eurovia poursuit le chantier de rénovation pour une durée de trois ans. Concernant plus particulièrement les superstructures en béton et l’assainissement, le marché, d’un montant de 12,6 millions d’euros, est décomposé en quatre phases.
La première concerne les rives extérieures au niveau du tablier et les 26 piles du viaduc. Sur les rives extérieures, le groupement installera, notamment, un système d’assainissement et posera des retenues ou garde-corps avec la mise en place d’un dispositif anti-chute sur l’ensemble du franchissement. «Pour remettre à niveau l’assainissement, nous allons poser des conduites en diamètre 400 en «plastique à renfort de verre» (PRV) tout au long de l’ouvrage», précise Cédric Battestini, conducteur de travaux chez Freyssinet et responsable du groupement.
La deuxième phase sera réservée à la réfection des dispositifs de retenue sur le terre-plein central. Les troisième et quatrième phases serviront à refaire la chaussée: »Nous réaliserons ces derniers travaux sur deux étés: un sens en juillet et août 2018, un autre en juillet et août 2019. Les contraintes de la circulation, l’obligation de travailler en hauteur dans des nacelles situées à 50 m de hauteur sont les principales difficultés de la phase 1. Au moment de la réfection de la chaussée, il faudra aussi prendre en compte la présence d’amiante dans les enrobés», poursuit Cédric Battestini.
Au total, la réhabilitation du viaduc de Martigues mobilisera un investissement de 40 millions d’euros. La Dirmed prévoit de lancer en 2018 une consultation des entreprises pour un marché 10 millions d’euros HT consistant à repeindre la partie métallique du viaduc.
Long de 874 m et haut de 5O m, le viaduc de Martigues est composé de cinq ouvrages: un en métal en partie centrale et quatre autres en béton. Ces derniers constituent deux ponts distincts posés aux extrémités.
L’ouvrage a été construit sous la maîtrise d’ouvrage des Bouches-du-Rhône qui avait lancé un appel d’offres avec variante. Les travaux ont été réalisés par le Groupement des entreprises Boussiron-Compagnie française d’entreprises métalliques (CFEM) piloté par la Compagnie française d'entreprises.
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