
Le Printemps marseillais met la priorité sur les écoles
Christiane Wanaverbecq (Bureau de Marseille du Moniteur) | le 06/04/2021 | Architecture, Bouches-du-Rhône, Marseille, Ecole, Marché global de performance
Lors du vote de son premier budget primitif établi à 1,525 milliard d’euros, la nouvelle municipalité de Marseille a adopté une délibération portant sur une autorisation de programmes de 85 millions d’euros destinée à financer la rénovation de six écoles Geep. Cela a failli créer la polémique. Avant l’amendement du texte, la Ville avait opté pour le marché global de performance.
Au prix d’un report de la dette et d’un recours important à l’emprunt, le Printemps marseillais, coalition de gauche à la tête de la Ville de Marseille, a pu inscrire 253,6 millions d’euros de dépenses d’équipement (soit +11% par rapport à 2020) dans le premier budget primitif de son mandat établi à 1,525 milliard d’euros.
Conformément aux ambitions affichées par la nouvelle équipe municipale, la remise à niveau de son parc scolaire composé de 472 écoles est la priorité avec 21 % des dépenses prévues, soit 48 millions d’euros dédiés à l’action éducative. En parallèle, Pierre-Marie Ganozzi, adjoint au maire en charge du Plan écoles, a annoncé un travail avec l’Etat sur un plan de réhabilitation des écoles « pour que les enfants puissent étudier partout dans la ville, dans les meilleures conditions ».
Dans ce sens, l’équipe municipale a présenté au vote, ce vendredi 2 avril, une délibération actant le principe d’une autorisation de programme de 85 millions d’euros pour « les études, la conception des écoles et la réalisation des travaux » en vue de la rénovation de six groupes scolaires dits « Geep », du nom du concepteur-réalisateur, le Groupement d’études et d’entreprises parisiennes : Bouge, Malpassé-Les Oliviers, Aygalades-Oasis, Saint-André - La Castellane, écoles Emile-Vayssière (différents sites) et Parc Kallisté (consulter la délibération).
Ecoles Geep
Le texte a failli créer la polémique. En effet, une première version prévoyait le recours aux marchés globaux de performance (MGP). A sa lecture, le sang de Maxime Repaux, président du syndicat des architectes des Bouches-du-Rhône (SA13), n’a fait qu’un tour. Membre du collectif contre le PPP des écoles, ce dernier avait lutté contre le projet de l’ancienne municipalité de réaliser avec des marchés de partenariat d’une valeur de plus d’un milliard d’euros la démolition-reconstruction d’une quarantaine d’écoles Geep. Mené avec la Capeb, l’Ordre des architectes, le Cinov, des représentants de parents d’élèves et des enseignants, dont faisait d’ailleurs partie l’actuel adjoint en charge des écoles alors syndicaliste au FSU, ce combat a permis de définitivement l’enterrer avec un arrêt du 27 décembre 2019 de la cour administrative d’appel de Marseille annulant le projet de PPP voté en conseil municipal deux ans plus tôt.
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