
Le matériel français pour la réfection du réseau secondaire
Dossier réalisé par Hakim Bendaoud | le 06/09/2013 | Matériel de chantier, Gard, Europe, France , Mayenne
Sommaire du dossier
- La cote FNTP des matériels d’occasion
- Comment ça marche ?
- Secmair développe la visée vidéo pour un travail plus précis
- L’Enduiflash 17-19 t de CTP, un deux-essieux polyvalent
- Le matériel français pour la réfection du réseau secondaire
- Comment définir son cahier des charges ?
- L’OB Vario 4300 de Schäfer, mastodonte pour grande production
- Acmar facilite l’entretien quotidien
Le répandeur-gravillonneur synchronisé (RGS) est surtout apprécié par les Français. Pour séduire à l’export, les constructeurs misent sur des machines de grande capacité.
Qu’il s’agisse de réparer des nids-de-poule, de combler des fissures ou de poser des enduits superficiels d’usure, le répandeur-gravillonneur synchronisé (RGS), également appelé Point à temps automatique (Pata), est la machine par excellence de réfection des routes communales et départementales. Sa mission principale : la pose de « patchs » routiers. Créé en 1983 par Secmair (aujourd’hui entré dans le giron du groupe Fayat), le RGS dispose de nombreuses qualités, mais il faudra attendre les années 1990 pour convaincre les clients et voir le marché décoller. Depuis, « d’une année à l’autre, les ventes doivent osciller entre une quarantaine et une centaine d’unités », estime Renaud Buronfosse, délégué général du Cisma, le syndicat français des fabricants de matériels. La variation est énorme, mais elle peut facilement s’expliquer, surtout en période de crise, quand on sait que le prix d’une machine se situe entre 200 000 et 300 000 euros. Beaucoup de clients (communes, communautés de communes, conseils régionaux, grands groupes de travaux publics et entrepreneurs locaux) ont préféré, au cours de ces dernières années, reporter leurs achats.
Le marché du RGS est un marché de niche que se partagent trois fabricants français (Secmair, Acmar et CTP Constructeur), auxquels s’est joint l’allemand Schäfer. C’est aussi un marché principalement hexagonal. De l’Allemagne au Mexique en passant par la Pologne ou l’Italie, la très grande majorité des pays n’a pas cette culture de l’entretien du réseau secondaire. Difficile, donc, de compter sur l’export pour trouver de nouveaux relais de croissance, à moins de développer la capacité des machines, avec des porteurs de 44 t par exemple afin que ces dernières soient capables de réaliser des travaux d’enduits superficiels en pleine largeur. Ces RGS à grande production représentent une tendance forte qui devrait être amenée à se développer dans les prochaines années.
CA 2012 : 17,5 millions d’euros
Effectifs : 83
Propriété du groupe Fayat depuis 2008 où il fusionne avec Rincheval, le numéro 1 du marché est l’inventeur du RGS. Lorsqu’il présente sa machine, en 1983, Secmair entend bien révolutionner le métier de la maintenance des chaussées. La direction départementale de l’équipement du Gers a été la première à s’équiper d’une machine, et les professionnels l’avaient même baptisée la « Gers ». Celle-ci fonctionnait alors en marche arrière.
CA 2012 : 10 millions d’euros
Effectifs : 65
Acmar est présent sur le marché des RGS depuis les années 2000. L’entreprise, qui a construit sa réputation avec les épandeuses de liants, conçoit et fabrique toutes ses machines sur son site de Craon, dans la Mayenne. Parmi ses derniers développements, Acmar a dessiné un RGS de grande capacité, monté sur un porteur à cinq essieux, actuellement testé en Suisse.
CA 2012 : 5 millions d’euros
Effectifs : 35
Fondée en 1989 et installée à proximité d’Alès (Gard), Concept Travaux publics, qui n’était lors de sa création qu’une société à vocation commerciale, développe et produit ses propres machines pour l’entretien des routes depuis 1995 et devient CPT Constructeur. C’est le troisième et dernier constructeur français de RGS, marché sur lequel il évolue depuis 2006.
CA 2012 : 12 millions d’euros
Effectifs : 49
L’entreprise allemande ne dispose d’aucun site de production, ni même d’un bureau d’études en France. Ce qui ne l’empêche pas d’y proposer ses machines depuis six ans. À la différence de ses homologues français, Schäfer Technic est uniquement positionnée sur les RGS de grande production. Pour l’instant, tous ses clients français ont opté pour la location le temps d’un chantier, offre commerciale que propose sa filiale.
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Bien choisir son répandeur-gravillonneur