Le Graal de Mme Pinel

La voie tracée est étroite et le chemin semé d’embûches.
En matière de construction, armée du glaive de la simplification normative et du bouclier foncier public / logement social, soutenue par les dispositifs de financements aidés à l’accession sur l’aile gauche et les zinzins du logement intermédiaire sur l’aile droite, Sylvia Pinel mènera la bataille de « Objectifs 500 000 » dans un contexte économique très difficile.
En matière de rénovation, notamment énergétique, la loi sur la transition éponyme pourrait donner l’occasion d’améliorer la performance énergétique des logements. Un premier pas pour baisser le coût du logement et redonner du pouvoir d’achat aux ménages dont le budget « énergie » a flambé de 23 % depuis 2007.
Outre le vote de ce texte, il resterait à engager, si l’on en croit la récente enquête d’UFC-Que choisir, un combat tant technique pour la formation et le contrôle du label RGE, et la création d’experts architectes-énergéticiens, que financier pour la complémentarité des aides éco-prêt et crédit d’impôt développement durable.
La ministre entend aussi mettre en œuvre, de façon prioritaire, les décrets d’application de la loi Alur qui ont un « impact [...] concret, rapide et fortement positif  pour le pouvoir d’achat » : encadrement des honoraires de location et des loyers, garantie universelle, relations syndics / propriétaires, attributions des logements sociaux, habitat indigne, etc.
Un inventaire à la Prévert, dont l’effet sur le portefeuille des Français est assez ... hypothétique.

Bonne semaine !