Le fuseau des 1000 mètres dessine les futures lignes à grande vitesse du Sud Ouest
Très attendu depuis la fin décembre, le fuseau de 1000 mètres des grands projets du sud ouest (GPSO), à savoir les lignes à grand vitesse au sud de Bordeaux, vient d'être établi par le dernier comité de pilotage. Outre trois gares nouvelles, le fuseau opte pour un tronc commun long au sud de Bordeaux qui amène la séparation des deux lignes (vers Toulouse et vers l'Espagne) en limite sud-est de la Gironde.
Bertrand Escolin, bureau du Moniteur de Bordeaux
Le préfet coordonnateur Dominique Schmitt, préfet de la région Aquitaine, avait réuni le 11 janvier les présidents des régions Aquitaine, Alain Rousset, et Midi-Pyrénées, Martin Malvy, le directeur général des infrastructures de transport (MEEDDAT) et le président de Réseau ferré de France, Hubert du Mesnil. Les points les plus délicats (vignoble bordelais, traversée du pays basque et emplacements des gares des villes moyennes) étaient à l'ordre du jour de cette réunion, étape décisive des deux lignes nouvelles Bordeaux-Espagne et Bordeaux-Toulouse.
Concernant la desserte des villes «étapes», trois nouvelles gares, reliées par TER au réseau existant, seront construites pour la desserte par les trains à grande vitesse à Montauban (Tarn-et-Garonne), Mont-de-Marsan (Landes) et Agen (Lot-et-Garonne). Dax (Landes) et Bayonne (Pyrénées-Orientales) seront desservies par leurs gares actuelles, rénovées et agrandies. Des haltes ferroviaires complémentaires seront créées pour la desserte par les services régionaux à grande vitesse (SRGV) qui utiliseront les lignes nouvelles : dans le sud Gironde, sur la côte landaise et éventuellement à proximité de Tartas. Le comité de pilotage a également demandé à RFF de préciser le coût des GPSO à ce stade des projets, alors même que RFF examine les trois offres de concession pour la ligne Tours-Bordeaux. Reste à trancher la partie du fuseau de Montauban à Toulouse, pour lequel RFF devra poursuivre l'étude des réseaux alternatifs demandés par les collectivités haut-garonnaises. Lors du prochain COPIL, avant l'été, les résultats des études complémentaires en Tarn-et-Garonne et Haute-Garonne ainsi que l'estimation du coût seront examinés par le prochain comité de pilotage -avant l'été- et envoyés au ministre d'Etat, Jean-Louis Borloo. Autre point sensible, la traversée du pays basque, pour laquelle RFF doit poursuivre et approfondir les études et la concertation, particulièrement sur les préoccupations environnementales et paysagères. En termes d'insertion environnementale, la plus grande attention sera portée aux secteurs les plus sensibles : périphéries d'agglomération, milieux naturels protégés, secteurs viticoles, zones accidentées, paysages sensibles, comme au Pays Basque et dans certaines parties de la vallée de la Garonne. Le tracé définitif des GPSO, à l'intérieur de ces fuseaux devrait être mis au point pour la fin 2010, les populations concernées étant associées aux études.