Le cuivre serait le meilleur matériau pour les réseaux d'eau des établissement de santé
Le Centre d'Information du Cuivre (CICLA) publie mercredi 5 janvier les résultats d'une étude conduite par le bureau d'étude technique Holisud, spécialisé dans l'énergie et l'environnement, qui compare différents matériaux de canalisation utilisés pour les réseaux de distribution d'eau des établissements de santé : cuivre, PVC-c et PER. Si le cuivre présente un surcoût, ses atouts techniques et ses qualités sanitaires et environnementales lui donneraient un net avantage d'après l'étude.
Une étude réalisée par le bureau d'étude technique Holisud pour le Centre d'Information du Cuivre (CICLA) compare différents matériaux de canalisations pour une installation sanitaire d'hôpital. Cette étude repose sur la modélisation d'un réseau de distribution d'eau pour un établissement de santé d'environ 5 000 m2. Trois matériaux ont été comparés : le cuivre, le PVC-c (polyvinyle chlorure sur-chloré) et le PER (polyéthylène réticulé), sur la base de leurs caractéristiques techniques, sanitaires et économiques.
Des conclusions qui valorisent les qualités techniques du cuivre
Le comparatif analyse en premier lieu les particularités et avantages de chaque matériau en phase de mise en œuvre, puis d'utilisation. Sur ces aspects techniques, les conclusions du bureau d'étude sont nettement en faveur du cuivre. L'assemblage du "métal rouge" est facilité par sa malléabilité et les nombreuses possibilités de raccordement (brasage, sertissage, raccords mécaniques) permettant une exécution rapide. Le cuivre offre aussi une facilité d'approvisionnement sans égal grâce à la disponibilité et l'universalité des composants.
La résistance mécanique élevée du cuivre et son faible coefficient de dilatation thermique facilitent le supportage. Son insensibilité aux radiations solaires permet la réalisation de réseaux apparents facilitant la maintenance, là où le temps de séchage des colles de raccordement des canalisations de synthèse peut entraîner des interruptions de l'alimentation en eau en cas d'intervention.
Outre ces avantages de mise en œuvre, Holisud met en avant la résistance mécanique du cuivre supérieure à celle des matériaux plastiques et son insensibilité au vieillissement : imperméabilité à l'oxygène, résistance aux traitements chlorés et aux chocs thermiques répétés...
Qualités antibactériennes
Le comparatif s'intéresse ensuite à l'impact sanitaire et environnemental des matériaux. Au plan sanitaire, après un recensement des travaux scientifiques les plus concluants sur la contamination des canalisations par des germes pathogènes, Holisud conclut que, grâce à ses qualités naturellement antibactériennes, le cuivre est le meilleur allié en matière de lutte contre la prolifération des légionelles et d'autres bactéries comme Pseudomonas Aeruginosa ou E. Coli. En termes de prévention, le cuivre favorise l'efficacité des chocs thermiques grâce à sa conductivité thermique élevée. Holisud souligne l'importance de ces propriétés à l'heure où les normes sanitaires se durcissent et face à l'enjeu de la lutte contre les infections nosocomiales.
Le cuivre présente en outre un bilan environnemental très favorable, du fait de sa durabilité et de sa recyclabilité. N'émettant aucun Composé Organique Volatile (COV), le cuivre ne présente pas de risque environnemental. Matériau classé A1, ininflammable, incombustible et non propagateur de fumée, le cuivre ne présente aucun risque en cas d'incendie.
Stéphane Lemey, du bureau d'étude technique Holisud, commente : « Du point de vue technique, le cuivre ressort clairement comme le matériau répondant le mieux aux nouvelles exigences des établissements hospitaliers. Il contribue à une meilleure maîtrise des risques de contamination des réseaux et présente un bilan environnemental très favorable. Ce point est capital dans un contexte où les risques sanitaires sont plus que jamais d'actualité et où le choix des matériaux, de par leur durabilité et de leur recyclabilité, est également un enjeu crucial du point de vue de l'impact de nos infrastructures sur l'environnement ».
L'étude rappelle enfin que le cuivre est le premier matériau de canalisation pour l'alimentation des réseaux d'eau sanitaire et de chauffage à avoir établi une Fiche de Déclaration Environnementale et Sanitaire (FDE&S)**.
Un surcoût initial compensé
La dernière partie de l'étude compare les coûts d'installation du réseau en fonction du matériau. Les résultats montrent que le cuivre représente un investissement supérieur par rapport au PVC-c ou au PER, qu'il s'agisse du prix des matériaux (+28 %) ou de la mise en œuvre de la plomberie et l'installation des équipements sanitaires (+10 %). Rapporté à l'investissement global que représente l'unité de soins considérée, le surcoût est cependant limité à 0,43 %. Au regard des avantages techniques et sanitaires que présentent le cuivre, cette différence se justifie selon Holisud : « Le surcoût éventuel généré par la réalisation de réseaux de distribution d'eau froide et eau chaude sanitaire en tubes de cuivre apparaît plus que pertinent au regard des avantages que ce matériau est susceptible d'apporter. »
L'étude rappelle par ailleurs qu'au-delà de l'investissement initial, les avantages sur le long terme doivent être pris en compte, et invite le décideur à évaluer son retour sur investissement. L'utilisation du cuivre permet de générer des postes d'économies : quantité réduite de produits de désinfection, travaux de maintenance facilités sur site occupé, rinçages et analyses bactériologiques moins fréquents, etc.
Le cuivre serait le meilleur matériau pour les réseaux d'eau des établissement de santé
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