Le commissaire du gouvernement au Conseil d'Etat requiert le rejet des recours contre la future A65
Defawe Philippe
Yves Struillou, le commissaire du gouvernement, magistrat chargé de dire le droit au Conseil d'Etat, a requis lundi le rejet des recours déposés par plusieurs associations de défense de l'environnement (notamment Sepanso, France Nature Environnement et les Amis de la Terre) contre la future autoroute A65 entre Langon (Gironde) et Pau.
Ces associations jugeaient le projet contraire à l'esprit du Grenelle de l'environnement, l'accusant notamment de menacer plusieurs espèces protégées, et requéraient donc contre la déclaration d'utilité publique et contre le décret ayant officialisé la concession des travaux au consortium A'liénor.
Yves Struillou a estimé, lui, que "si on met en balance les inconvénients et l'intérêt du projet, il (nous) semble que l'utilité publique devrait être reconnue". Battant en brèche chaque moyen de recours, M. Struillou a souligné que le tracé de l'autoroute "ne pouvait être considéré comme portant atteinte à la protection" des sites naturels traversés. Il a cité une étude du conseil général des Ponts et Chaussées attestant de la rentabilité du projet.
La nouvelle autoroute de 150 km - représentant un investissement de 7,3 millions d'euros par km, soit "le bas de la fourchette allant de 6,7 à 11 millions d'euros pour ce type de liaison", selon M. Struillou - permettra de relier Langon (Gironde) à Pau via Mont-de-Marsan, ce qui mettra Pau à moins de deux heures de route de Bordeaux. La mise en service des premiers tronçons est prévue pour avril 2010.
La plus haute juridiction administrative rendra son délibéré dans plusieurs semaines.
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