Lafarge subit la mauvaise conjoncture allemande
Defawe Philippe
Au premier semestre 2005, le groupe français de matériaux de construction a vu son bénéfice net baisser de 17,7% à 359 millions d'euros, en raison notamment des difficultés en Allemagne, au Brésil, en Corée du Sud et en Malaisie.
Optimiste, le groupe compte sur un "très bon deuxième semestre" 2005 et attend une croissance des volumes. La hausse du résultat d'exploitation courant à périmètre et taux de change constants se situera "dans le bas de la fourchette de 6 à 8%" annoncée en début d'année.
Le résultat semestriel en baisse s'explique par des difficultés en Allemagne, au Brésil, en Corée du Sud et en Malaisie.
Par exemple, l'activité toiture a enregistré en Allemagne un recul de 31 millions d'euros de son résultat, et "représente à elle seule une partie importante de la réduction des résultats du groupe", a expliqué Lafarge.
"Nous restons inquiets par la poursuite, plus accentuée qu'attendue, de la détérioration du marché allemand de la construction", a estimé le directeur général du groupe, Bernard Kasriel, cité dans le communiqué.
La concurrence "exacerbée" des prix au Brésil, en Malaisie, et en Corée du Sud se traduit par un impact négatif de 58 millions d'euros sur le résultat d'exploitation. Au Brésil, "le retour à la normal devrait se produire plutôt en 2006 qu'en 2005", a estimé M. Kasriel au cours d'une conférence téléphonique.
La branche ciment a enregistré un bénéfice d'exploitation de 2,7% à 652 millions d'euros, contre 670 M EUR un an plus tôt. La branche granulats et béton a enregistré une hausse du bénéfice d'exploitation de 9,1% à 108 millions d'euros, contre 99 M EUR.
La branche toiture a dégagé une baisse de 64,2% du bénéfice d'exploitation à 24 millions d'euros contre 67 millions d'euros un an plus tôt. La branche plâtre a dégagé un bénéfice d'exploitation de 6,8% à 79 M EUR, contre 74 M EUR pour la même période un an plus tôt.
M. Kasriel indique par ailleurs que les "dommages matériels semblent faibles" pour les installations du groupe situées dans la zone de passage du cyclone Katrina dans le Sud des Etats-Unis.
Quant aux salariés, "deux ou trois" n'ont pas encore pu être localisés a-t-il précisé.
"Il est certain que demain, il faudra malheureusement reconstruire beaucoup et qu'il y a donc un vrai marché potentiel, mais ce demain est probablement en 2006 (...)", a-t-il ajouté.
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