La stratégie de l’Afex pour booster l’export de l’architecture française
Afin de développer l’activité des maîtres d’œuvre à l’international, l’association Architectes français à l’export (Afex) mise sur la diplomatie, les partenariats et le lobbying.
CHESSA Milena
Dans une étude d’une cinquantaine de pages dévoilée le 28 avril 2021 (*), l’association Architectes français à l’export (Afex) dresse un bilan de l’activité des maîtres d’œuvre à l’international et liste des propositions visant à la développer.
En quinze ans, le pourcentage du chiffre d’affaires annuel réalisé par les architectes hors de France a presque doublé : il est passé de 2,2% en 1992 à 4,2% en 2017. « Les agences ont beaucoup exporté leur savoir-faire en Chine pour y concevoir des équipements culturels et des aménagements urbains, mais les projets se sont raréfiés, indique Lucie Courcet, auteure de l’étude. L’Afrique a aujourd’hui le vent en poupe, en particulier en zone francophone. »
Sur ce continent, de nouveaux besoins sont apparus avec la pandémie de Covid-19, notamment en matière de santé. « Les élites politiques africaines qui avaient l’habitude de se faire soigner en Europe ne peuvent plus se déplacer depuis un an, remarque Brice Piechaczyk, vice-président de l’Afex. Elles ont pris conscience de l’état des infrastructures sanitaires dans leurs pays et des projets vont émerger dans ce domaine-là. »
« Mini-ambassadeurs »
Construire à l’étranger est une affaire de diplomatie pour l’Afex. C’est pourquoi l’association souhaite sensibiliser les agents publics des ambassades françaises aux enjeux de l’architecture, afin de les « rendre plus opérationnels ». Elle veut aussi développer l’accueil de jeunes professionnels étrangers dans les agences et engager une réciprocité. Brice Piechaczyk compare ces jeunes à des « mini-ambassadeurs ».
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