
La résille du MuCEM, un support de création pour des jeux de lumière
le 10/07/2013 | Aménagement, Architecture, Technique
En mettant en lumière le MuCEM, le plasticien Yann Kersalé a donné une identité nocturne propre au bâtiment en l'inscrivant comme un phare surréaliste sur le front de mer phocéen.
Le plasticien Yann Kersalé a trouvé dans la résille en béton fibré ultra-performant (BFUP), emblématique du MuCEM et inventée par l'architecte Rudy Ricciotti, un support de création pour des jeux de lumière donnant une ambiance toute particulière dans un monde à la fois bleu et turquoise.
C’est avec ce projet de mise en lumière que l’Atelier AIK a remporté le concours « 1 % artistique », procédure imposée aux maîtres d'ouvrages publics qui doivent réserver 1 % du coût de leurs constructions à la commande ou l'acquisition d'une ou plusieurs oeuvres d'art spécialement conçues pour le bâtiment considéré. « Nous étions en concurrence avec des artistes de différentes disciplines, mais c’est notre projet de mise en lumière qui l’a emporté », explique Fabienne Maman, Responsable Technique de l’Atelier AIK. Dès la genèse du projet, le plasticien qui voulait un éclairage sur-mesure a travaillé avec LEC, fabricant lyonnais de balises et de projecteurs à LEDs. 200 projecteurs bicolores ont ainsi été réalisés sur-mesure.
Compacts et discrets, les projecteurs LEC 4240-Havre installés sur la structure du MuCEM sont totalement intégrés dans l'espace situé entre les parois vitrées de l'espace muséographique et la fameuse résille de béton. Le 4240-Havre dispose d'une grande optique qui permet de « mapper » très large avec un seul projecteur, offrant ainsi un fondu harmonieux lors de l'installation de plusieurs projecteurs. Pour obtenir les teintes souhaitées par le plasticien, LEC a, là-aussi, adapté sur-mesure les diodes de ses luminaires. Le placement judicieux des appareils a permis de valoriser la résille avec un mélange de teintes, véritable signature du plasticien et marqueur nocturne du bâtiment. Des teintes qui se fondent en projections de dentelles sur les parois, le pourtour du bâtiment et enfin à la surface de l'eau qui baigne le musée.