Déchets du bâtiment : la REP sous haute surveillance
Déchets amiantés, relation avec les éco-organismes, réemploi… le salon Pollutec a été l’occasion pour les professionnels du Bâtiment, bientôt concernés par la mise en place d’une filière REP (responsabilité élargie du producteur) qui vise à organiser une reprise « gratuite » des déchets de chantier triés, de faire valoir leur points de vigilance.
Barbara Kiraly
La pression monte pour les professionnels du bâtiment sur la gestion des déchets de chantier, alors que l’Ademe doit publier d’ici la fin de l’année, l’étude de préfiguration de la filière REP (responsabilité élargie du producteur) qui vise à organiser une reprise « gratuite » des déchets de chantier triés.
Mais comme rien n’est gratuit, « il s’agit de trouver une hausse raisonnable des prix des matériaux, pour financer la reprise des déchets, le développement de nouveaux points de collecte pour resserrer le maillage déjà existant, mais aussi l’éradication des dépôts sauvages sur lesquels nous n’avons aucune donnée chiffrée, et enfin, financer le développement d’une filière de recyclage », a résumé Stéphanie Coullon, ingénieure environnement de la FFB, dans le cadre d’une conférence organisée par Pollutec, mercredi 2 décembre.
Points de vigilance
Si les débats ont permis de faire valoir le point de vue de chacun, tous les intervenants s’accordaient sur les déchets amiantés. « Laissons-les dans la mécanique de travail actuelle qui fonctionne bien », préconise Françoise Weber, directrice des schémas REP de Véolia Propreté. Car à l’heure actuelle, « on ne sait pas si ces déchets se situent en dehors des REP, s’inquiète Stéphanie Coullon. Il n’y a plus de producteur, comment va-t-on financer la reprise de ces éléments ? »
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