La région Midi-Pyrénées croit au TGV Toulouse-Bordeaux
Defawe Philippe
L'avancement du dossier de ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse est le "voeu prioritaire" pour 2006 du président de la région Midi-Pyrénées, Martin Malvy, même si la région Aquitaine défend une ligne Bordeaux-Hendaye.
"L'avancement du dossier de LGV Bordeaux-Toulouse est ma priorité en 2006: nous ne sommes pas en querelle avec Aquitaine, chacun défend sa priorité, mais c'est l'Etat qui doit décider en avril et personne ne peut imaginer que la quatrième ville de France (Toulouse), que la plus grande région du pays (Midi-Pyrénées) soient maintenues à l'écart du réseau à grande vitesse", a précisé M. Malvy, en présentant ses voeux à la presse.
Le comité interministériel d'aménagement du territoire de décembre 2003 s'était prononcé en faveur de la réalisation de la LGV Bordeaux-Toulouse, pour relier Paris à Toulouse en 3h06 à l'horizon 2016, et plusieurs ministres ont réaffirmé depuis la validité de ce calendrier.
Le débat public, de juin à novembre 2005, a révélé l'opposition du conseil régional d'Aquitaine (PS) à la réalisation de la LGV Bordeaux-Toulouse avant celle de la liaison entre la capitale girondine et Hendaye, à la frontière espagnole, tandis qu'en Midi-Pyrénées tous les élus de droite comme de gauche se mobilisaient pour l'arrivée de la LGV à Toulouse.
La commission du débat public devrait faire connaître son compte-rendu final à la mi-janvier 2006 et les pouvoirs publics devraient ensuite se prononcer sur l'engagement des études détaillées préalables au lancement de l'opération.
"Mon voeu est que toutes les parties concernées (Etat, collectivités territoriales, Réseau Ferré de France, SNCF) puissent s'asseoir autour d'une table dans les prochains mois pour discuter des financements et de leur répartition", a insisté M. Malvy jeudi.