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RE 2020 : la FPI réclame un accompagnement de l'Etat
La RE 2020, qui doit entrer en vigueur l'été prochain mais dont les contours ont été dévoilés le 24 novembre, inquiète la Fédération des Professionnels de l'Immobilier (FPI). Pour cette dernière, la mise en oeuvre de la nouvelle législation ne pourra pas s'effectuer sans un soutien massif de l'Etat.
Marie-Noëlle Frison
La RE 2020, dont les contours ont été dévoilés le 24 novembre 2020 par les ministres Barbara Pompili et Emmanuelle Wargon était-elle bien la priorité du moment ?
Pour la Fédération des Promoteurs Immobiliers (FPI), la réponse est clairement non. « Le Haut conseil pour le climat a rappelé qu’il faudrait rénover 10 fois plus de bâtiments en 2030 qu’aujourd’hui pour atteindre la neutralité carbone en 2050. Les gisements d’économie de CO2 dans le bâtiment sont donc colossaux dans le parc existant, mais c’est sur le parc neuf que le gouvernement a néanmoins décidé de durcir les normes, avec la RE 2020. Or cette nouvelle norme, coûteuse et complexe, intervient en pleine crise de la construction (-100 000 logements autorisés par rapport à 2017), alors que le secteur peine déjà à absorber les surcoûts liés au Covid », a réagi la FPI dans un communiqué.
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"Pari risqué"
Pour Alexandra François-Cuxac, présidente de la FPI, la RE 2020 est certes "moins marquée par l’esprit de surenchère qu’à l’origine, mais elle reste un pari très risqué en temps de crise ».
Le resaut de performance de 30 % sur le B bio, l’abandon du gaz dans le collectif d’ici à 2024 et la montée en puissance progressive jusqu’en 2030, des objectifs de réduction des émissions de carbone dans le cycle de vie des bâtiments, inquiètent particulièrement les promoteurs. "Ces ambitions sont très difficiles à atteindre car les solutions sont mal connues, les surcoûts mal évalués, les filières nationales embryonnaires ».
Pour relever le défi, la FPI demande l'aide de l'Etat. « Il faut qu’à chaque étape l’Etat vérifie bien, avec les professionnels, la soutenabilité économique et la faisabilité technique des nouveaux seuils. Il doit aussi soutenir les efforts de formation des filières, dont les besoins sont considérables. La RE 2020 sera un facteur de progrès et de transformation si l’Etat sait être pédagogue et accompagner les professionnels ; elle accentuera la crise si elle se fait au mépris des réalités de terrain », prévient Alexandra François-Cuxac.
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