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La FNB bémolise la crise dans le bois
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Par la voix de Jacques Barillet, la Fédération national du bois conteste la vision dépeinte du marché par Franck Bernigaud dans notre magazine, il y a quelques semaines. Il affirme que la filière bois sera au rendez-vous de la RE 2020. Explications.
Guillaume Fedele
Dans une conférence de presse (le 10 mai 2021) puis dans un courrier envoyé le 18 mai 2021, Jacques Barillet, le responsable de la commission négoce de la Fédération nationale du bois (FNB), a souhaité réagir aux propos tenus par Franck Bernigaud, président de la Fédération des distributeurs de matériaux de construction (FDMC), dans une interview qu’il a donné à notre magazine, il y a quelques semaines.
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Ce dernier avait déclaré : « «Non seulement les prix flambent, mais nous faisons de plus face à une véritable pénurie. Les délais d’approvisionnement atteignent 5 à 6 mois sur les bois d’ossature et de charpente, malgré la fidélité de nombreux scieurs qui refusent des commandes d’opportunité pour livrer leurs clients fidèles. Mais la situation est telle qu’on se retrouve en difficulté même sur des produits aussi basiques que les liteaux de charpente ! ». « La pénurie actuelle sur le bois devrait faire bouger les lignes de la RE 2020. » Et bien pour Jacques Barillet, cet état des lieux est « un peu simple et réducteur. »
Augmentation de l’activité de 20 à 30 %
Dans un propos liminaire, il a tenu à rappeler « que nous vivons une période exceptionnelle » et cela pour trois raisons : « La Covid qui incite les particuliers et les entreprises à faire des travaux de rénovations ; la reflation en raison du soutien apporté par L’Etat et la Banque centrale européenne ; les achats anticipés de nos clients qui par crainte de pénurie et de hausse des prix, stockent beaucoup ». Conséquence : « cette situation a créé une augmentation de la demande extrêmement importante puisqu’on peut constater par rapport à 2019 une hausse de l’activité de 20 à 30 % depuis plusieurs mois. »
Tensions diverses sur l’approvisionnement
Malgré cette conjoncture, Jacques Barillet tient à préciser que « les tensions en matière d’approvisionnement sont très diverses ». Et il spécifie : « il n’y a pas de pénurie sur tous les produits et elle ne concerne, lorsqu’elle existe, aussi bien les bois et dérivés que les produits de second-œuvre et les matériaux lourds. » Ainsi, selon ce dernier, il n’y a « pas ou peu » de pénurie d’offre de panneaux décoratifs, de contreplaqué Okumé ou Peuplier, d’essences fines, de menuiserie et de parquet ne fait pas défaut.
S’il reconnait un allongement des délais de livraison sur le bois d’ossature, les bardages et les lamellés collés, les agglo bruts, les mélaminés blancs et les OSB, le négociant indique que pour le bois de charpente, « les scieurs français et quelques scieurs allemands se sont désormais substitués assez efficacement aux scieurs scandinaves qui exportent assez peu vers la France désormais. »
20 à 30 % pour la charpente
Quant aux tensions sur les prix, le responsable du groupe Barillet, tout en soulignant « le sens de la responsabilité de nombreux scieurs français », bémolise aussi les propos de Franck Bernigaud. Et il précise : « Les hausses les plus importantes portent essentiellement sur les bois de structure et les bois d’ossature. (…) Les prix de charpente n’ont augmenté que de 20 à 30 % » quand ils ont été multiplié par trois aux Etats-Unis. « Sur tous les autres bois et dérivés, les hausses sont beaucoup plus modérées (0 à 20 %). »
La filière bois au RDV de la RE 2020
Pour finir, Jacques Barillet réfute l’interprétation du président de la FDMC sur la RE 2020. « Contrairement à ce qui est indiqué par Monsieur Bernigaud, la RE 2020 ne prévoit pas un “tout bois“, mais seulement un pourcentage de bois et dérivés dans la construction, ce qui nous parait sur le plan écologique bienvenu. Ensuite, la filière bois est tout à fait à même de satisfaire les besoins futurs. (…) De nombreux investissements ont été engagés par les industriels de la première et de la seconde transformation du bois depuis fin 2020 qui déboucheront sur des augmentations de capacité importantes dès l’année prochaine. La filière bois investira autant que nécessaires dans les prochaines années. »
Et il conclut : « l’augmentation de la part des bois et dérivés dans la construction ne va pas augmenter le coût de la construction de plus de 25 % comme indiqué par M.Bernigaud. Ce sont les réglementations et les exigences en matière d’économie d’énergie qui pourraient augmenter le coût de la construction. »
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