
La Fnaim propose d'étendre le Denormandie dans l'ancien à toutes les passoires thermiques
Marie-Noëlle Frison | le 14/01/2021 | Logement, Fnaim, Rénovation énergétique , Passoire thermique, France
La Fnaim juge insuffisants les dispositifs d'accompagnement à la rénovation énergétique des logements, notamment MaPrime Renov'. Pour permettre aux bailleurs de rénover davantage, elle présente une série de propositions, dont la création d’un nouvel instrument contractuel la « Vente en l’état futur de rénovation », assorti d’une réorientation pour le Denormandie dans l’ancien, vers l’ensemble du parc de logements étiquetés F et G.
"Une politique du logement pétrie de contradictions", a dénoncé Jean-Marc Torrollion, président de la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM), lors d’une conférence de presse, le 13 janvier 2021.
" La volonté politique affichée de densifier l’habitat pour répondre à la demande des Français en termes de logement se trouve, sur le terrain, en opposition avec les résistances des élus locaux et d’une partie de la population. Les politiques souhaitent multiplier les logements collectifs et lutter contre l’artificialisation des sols, c’est légitime mais nous risquons l’impasse alors que la demande des Français pour la maison individuelle avec jardin reste forte, confortée par le confinement", souligne Jean-Marc Torrollion.
Dispositifs d'accompagnement de la rénovation énergétique inadaptés
Par ailleurs, la Fnaim redoute que la pénurie de logements soit « amplifiée par l’exclusion, à horizon 2028, des logements du parc locatif privé portant les étiquettes F et G - 1,7 million, sur les 4,8 millions de logements très énergivores que compte la France - à moins d’un effort considérable d’investissement de la part des bailleurs, afin qu’ils consomment moins de 331 kWh/an/m² ».
Enfin, la fédération s’inquiète de la « situation paradoxale dans laquelle sont plongés les bailleurs, tiraillés entre des exigences environnementales croissantes et l’inadéquation des dispositifs d’accompagnement », notamment de MaPrimeRenov’, jugée insuffisante par 61% des bailleurs.
Réorientation du Denormandie dans l'ancien vers l'ensemble du parc F et G
Les professionnels de l'immobilier proposent donc de doubler le plafond des déficits fonciers imputables sur le revenu, si le montant des travaux est composé pour 40% de montant de travaux d’économie d’énergie (collectif ou individuel), de prévoir la déductibilité des travaux de rénovation des revenus fonciers en provenance de locaux professionnels ou commerciaux, d’affecter une part des fonds du Livret A au financement de la rénovation énergétique, avec une part majoritaire pour le logement privé.
Par ailleurs, pour prévenir la sortie des biens F et G du parc locatif, la Fnaim suggère la création d’un nouvel instrument contractuel la « Vente en l’état futur de rénovation », assorti d’une réorientation pour le Denormandie dans l’ancien, vers l’ensemble du parc F & G.
Ses propositions seront portées auprès du groupe de travail lancé par le Gouvernement sur le financement de la rénovation.