La crise du Covid-19 retarde de plusieurs mois la livraison des lignes du Grand Paris Express
Lors du conseil de surveillance de la Société du Grand Paris, le président du directoire, Thierry Dallard, a annoncé des retards prévisionnels de trois à huit mois sur les lignes en travaux et de trois à quatre mois sur les tronçons encore en phase d’études.
Nathalie Moutarde (bureau du Moniteur Ile-de-France)
\ 14h36
Nathalie Moutarde (bureau du Moniteur Ile-de-France)
Le 7 juillet, lors du conseil de surveillance de la Société du Grand Paris (SGP), le président du directoire, Thierry Dallard, a présenté les conséquences de la crise du Covid-19 sur le planning des travaux du Grand Paris Express (GPE).
Dès le 23 juin, Jean-Baptiste Djebarri, alors secrétaire d’Etat aux Transports, et depuis promu ministre, avait annoncé le report des lignes 16 et 17.
La SGP prévoit ainsi des retards prévisionnels de trois à huit mois sur les lignes déjà en travaux dont elle assure la maîtrise d’ouvrage, en l’occurrence la 15 sud, la 16, la 17 et la 18 (qui sera moins impactée car les travaux de génie civil ne démarreront qu’à la fin de l’été) mais ne se prononce pas sur le calendrier de la 14 sud sous maîtrise d’ouvrage déléguée de la RATP.
« Les études sont encore en cours pour évaluer l’ensemble des conséquences car plusieurs composantes entrent en ligne de compte : l’arrêt des travaux pendant le confinement, la diminution de la production sur les chantiers liés à la mise en œuvre des mesures sanitaires, la coordination à retrouver entre les chantiers du Grand Paris Express et ceux des partenaires avec le recalage des plannings que cela nécessite », fait valoir le maître d’ouvrage du futur métro automatique.
Pour les lignes 15 Est et 15 Ouest, encore en phase d’études, le retard à prévoir est moindre, de l’ordre de trois à quatre mois.
Pas de mise en service des lignes 16 et 17 pour les Jeux de 2024
Le directoire a également alerté les membres du conseil de surveillance sur le fait « qu’il ne savait plus tenir l’objectif de la mise en service d’une première phase pour les Jeux olympiques et paralympiques (JOP) des lignes 16 et 17, qui était extrêmement tendu avant la crise ».
En revanche, la SGP indique que l’objectif d’une ouverture de la ligne 14 nord, entre Mairie de Saint-Ouen et la gare Saint-Denis Pleyel, reste « raisonnablement atteignable » pour les JOP de 2024. « Des marges de planning existent qui pourraient être consolidées avec la possibilité d’une accélération des travaux sous le régime du 24h/24 », estime-t-elle.
A la demande du commissaire du gouvernement - le préfet de la région Ile-de-France, Michel Cadot-, la SGP diligentera d’ici à la fin du mois une expertise extérieure indépendante visant à identifier d’éventuelles mesures alternatives en matière d’organisation des travaux. Les conclusions seront communiquées lors du prochain conseil de surveillance prévu en octobre.
La crise du Covid-19 retarde de plusieurs mois la livraison des lignes du Grand Paris Express
Tous les champs sont obligatoires
0Commentaire
Réagir