La combustion de biomasse pollue l'air des campagnes

??????En milieu rural, la combustion de biomasse émet davantage de particules fines que les transports. Un problème à l'heure où la biomasse est largement promue comme énergie renouvelable. Des solutions existent qui devront être mises en oeuvre avec l'aide des installateurs.

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La combustion de biomasse pollue l'air des campagnes
Répartition des sources de particules fines (source Ademe)

???? Foyer ouvert, brûlage de déchets verts, appareil de chauffage anciens…, la combustion de biomasse, sous toutes ses formes, est la première source de pollution particulaire en milieu rural. Elle est responsable en moyenne de 18?% des particules fines que l’on respire en zone rurale. Ce chiffre, révélé par le rapport de l’étude Particul’Air de l’Ademe, n’est pas alarmant en soi. Car l’étude, menée sur 9?villages ruraux de 8?régions différentes, montre également que le taux de particules en France est, à quelques exceptions près, inférieur à la valeur limite imposée par l’Union européenne (40?microgrammes/m3).

Objectif ambitieux : atteindre le seuil préconisé par l’OMS

Mais ce n’est pas, selon les experts, une raison pour «?laisser couler?». Surtout que d’ici à 2015, la France s’est engagée à réduire de 30?% son niveau de particules fines afin de se rapprocher du seuil préconisé par l’OMS (10?µg/m3). Et sachant que le recours à la biomasse devrait augmenter dans les années à venir, il semble plus que jamais nécessaire d’encadrer l’usage de cette énergie afin que son développement ne se fasse pas au détriment de la qualité de l’air.
Car il est impossible de distinguer les particules issues d’une combustion à l’air libre des particules émises par le chauffage au bois et on ne peut pas évaluer séparément l’impact de ces deux pratiques. «?Il faut agir sur les deux fronts, explique Gilles Aymoz, ingénieur au service de la qualité de l’air de à l’Ademe. Promouvoir les solutions alternatives au brûlage en plein air, comme le compostage, et encourager les particuliers qui se chauffent au bois à s’équiper d’appareils performants tout en les sensibilisant au bon usage de la ressource.?»


Mener une campagne stimulante

Pour la sensibilisation aux bonnes pratiques, l’Ademe veut mobiliser les professionnels. Le contenu des formations qualifiantes en ce qui concerne le message à faire passer aux clients sera d’ailleurs prochainement modifié. «?Un certain nombre de préconisations élémentaires peuvent être transmises. Le simple fait, par exemple, de laisser sécher le bois au minimum deux années améliore notablement la qualité de la combustion.?»

Au-delà des pratiques, il y a l’équipement. Et mieux s’équiper, c’est s’équiper d’un appareil Flamme Verte, dont le seuil d’émission de particules ne dépasse pas les 125?mg/m3. «?Des simulations ont montré que le remplacement d’un système ancien par un système Flamme Verte 5?étoiles diminue d’un facteur?20 l’émission de particules?», détaille Roland Gérard, chef adjoint du service bioressources de l’Ademe. «?Et des progrès sont encore possibles?! De nombreux appareils émettent bien au-dessous de cette limite. Certains modèles, encore en développement, ne dépasseront pas les 20?mg/m3.?» Les moyens techniques sont là. Reste à mener une campagne stimulante pour que le parc des appareils de chauffage au bois se renouvelle rapidement.

D’après l’étude européenne Aphekom réalisée en 2011, nous pourrions gagner en France neuf?mois de vie en moyenne si le seuil de particules fines était ramené à la valeur guide de l’OMS.

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