La canicule devrait marquer une pause
Defawe Philippe
Plus de la moitié du pays reste touchée par la canicule, qui semble toutefois brûler ses derniers feux avec l'arrivée par l'ouest de violents orages, laissant entrevoir une fin de semaine plus normale.
66 départements ont été placés par Météo-France en vigilance orange (degré trois sur une échelle de quatre des phénomènes météo dangereux), dont 54 pour des risques liés à la canicule et 12 pour les orages.
Les très fortes chaleurs persistent sur une grande partie du pays tandis que des orages arrivent, de l'Aquitaine à la Normandie, dans la nuit de mercredi à jeudi.
A 15H00, le thermomètre affichait 35 degrés à Paris, 37 degrés sur le val de Loire et le Centre, de 30 à 34 degrés dans le Sud-Ouest, de 30 à 35 degrés sur le quart Nord-Est et autour de 35 degrés du Lyonnais au Sud-Est.
Mais le mercure va commencer à baisser progressivement, la fin de la canicule étant prévue pour vendredi matin.
Les orages qui vont remonter dans la nuit du golfe de Gascogne vers le nord-Aquitaine, les Charentes et la Normandie, pourront apporter localement des quantités importantes de pluie, de 20 à 40 mm en peu de temps. De fortes rafales de vent sont à craindre, ainsi que des chutes de grêle. La fin des orages est attendue jeudi après-midi.
Les autorités sanitaires ont pour l'instant fait état d'un premier bilan d'une "quarantaine de morts" qui pourraient être liés à la chaleur.
L'inquiétude porte aussi sur la sécheresse: la ministre de l'Ecologie Nelly Olin a tiré la sonnette d'alarme, estimant que la situation devient "extrêmement inquiétante parce qu'elle s'est dégradée très rapidement".
Une baisse générale des débits des cours d'eau est constatée dans de nombreuses régions. Ceux de la Garonne, du Tarn et de l'Aveyron, sont descendus à des niveaux très bas que l'on n'observe qu'une fois tous les vingt ans.
La Loire, le plus long fleuve de France, connaît une "situation préoccupante mais pas alarmante", selon la direction régionale de l'environnement (Diren) d'Orléans.