
La bataille du recrutement mobilise les entreprises du paysage
Laurent miguet | le 04/02/2019 | Unep, Recrutement BTP
Quatre semestres de croissance consécutifs confortent le moral des entreprises de travaux d’espaces verts. Présenté le 29 janvier par l’Union nationale des entreprises du paysage, le baromètre Unep Val’Hor Agrica reflète néanmoins un essoufflement de la commande publique à la fin 2018. En 2019, l’Unep jettera ses forces dans la bataille du recrutement.
« Aux arbres citoyens ! ». A l’occasion de sa conférence de presse de début d’année, l’Union nationale des entreprises du paysage sonne la mobilisation pour l’attractivité des métiers du paysage, par la voix de sa vice-présidente Michèle Gasquet, qui identifie trois publics cibles : les jeunes, les adultes en reconversion et les immigrés. « Accompagnons vers nos métiers ces hommes courageux, souvent issus du monde rural et habitués au contact avec la terre », insiste l’élue déléguée à la formation.
10 % d’emplois vacants
Présente les 25 et 26 janvier au dernier salon de l’apprentissage, l’Unep poursuit la bataille de l’attractivité avec la gestation d’un nouveau site internet dédié aux jeunes. Pour préserver ses 12 % d’apprentis, la profession compte aussi sur l’effet médiatique des olympiades des métiers, où un binôme occitan représentera le paysage, du 22 au 27 août à Kazan (Russie).
Dans un contexte de chamboulement des circuits du financement de l’apprentissage et de la formation continue, l’urgence de la bataille de l’attractivité se reflète dans l’un des chiffres choc du dernier baromètre Unep Val’hor Agrica : un taux de 10 % d’emplois vacants entrave le développement des entreprises. Le combat se révèle d’autant plus rude que d’autres professions affrontent la même difficulté sans pour autant faire cause commune : « Il n’existe pas de cénacle où tous se réuniraient pour plaider la cause du recrutement », constate la présidente de l’Unep, Catherine Muller.
L’atout biodiversité
Pour aller de l’avant, elle propose à la profession de jouer ses atouts : « Un travail porteur de sens, proche de la nature et en phase avec l’écologie », rappelle la présidente. L’Unep mettra cette proximité en avant au prochain salon Paysalia, par le choix de son invité d’honneur : l’Association des Acteurs de l’ingénierie et du génie écologique (AIGéco). Dès ce printemps, le thème de la biodiversité fédérera les entreprises du paysage et les directeurs d’espaces verts territoriaux regroupés dans l’association Hortis, à l’occasion de la prochaine livraison de l’observatoire des villes vertes.
Alors qu’elle entame sa dernière année de présidence, Catherine Muller peut se réjouir d’avoir déjà gagné la bataille de l’attractivité dans ses propres troupes : comme elle en avait formulé le vœu à l’aube de son premier mandat en décembre 2013, l’Unep a franchi en 2018 la barre des 3000 adhérents, un chiffre qui atteint 3165 à la fin janvier 2019.
Une croissance solide
Croissance du chiffre d’affaires des entreprises du paysage en 2019 : plus 4 %, soit 111,9 milliards d’euros.
Dont :
Marché des particuliers : + 5,5 %
Marché privé professionnel : + 2,5 %
Marché public : + 2,5 %, concentrés sur le premier semestre.
Tendance : le marché des particuliers pèse désormais 44 % de l’ensemble. Pour la première fois dans cette cible, la création dépasse l’entretien.
(Source: baromètre Unep Val'hor Agrica)