L'espagnol Fadesa s’intéresse à la reconversion de la friche Sainte Henriette
Defawe Philippe | le 26/10/2006 | France , Aménagement, Concours, Pas-de-Calais, Nord
Les semaines à venir vont être décisives pour l’avenir de la Fosse Sainte Henriette à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais). En effet la Sepac, concessionnaire de cette opération portée par la Communauté d’Agglomération d’Henin-Carvin, devrait signer sous peu une promesse de vente avec Fadesa le nouvel opérateur, trouvé par l’architecte Jean-Michel Ruols, concepteur du projet de transformation de friche minière en cité lacustre. Le puissant groupe immobilier espagnol qui a réalisé 977 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2005 devrait dès la signature effectuer un premier versement de 10 millions d’euros sur les 50 millions prévus pour acquérir 68 hectares et les droits à construire.
L’objectif, rappelons-le, consiste à implanter au pied des terrils, une "ville lacustre" dans un environnement transformé notamment par la création d’un lac artificiel. L’opération représente au total quelque 700 millions d’euros d’investissements. Il est en effet prévu de construire des équipements de loisirs (centre aqualudique, piste de ski…) des logements, des bureaux et des commerces.
Jean-Michel Ruols avait trouvé en 2005 une partenaire canadienne Michelle Arsenault, présidente d’Andreas Developement Foundation qui avait signé une promesse de vente fin 2005 mais a renoncé au printemps 2006.
Le projet de la Fosse Sainte Henriette est tout à fait significatif puisqu’il vise à construire près de 2500 logements. Ce site qui est à la croisée de l’A 1 et de l’A 21, à moins d’une demi-heure de Lille, peut intéresser les ménages qui ont de plus en plus de difficultés à se loger sur la métropole nordiste. Outre les équipements de loisirs, il est prévu environ 30.000 m2 de bureaux. Par contre le volet commerce serait beaucoup moins important que dans la première mouture où le groupe Catinvest et le promoteur Mougin Investissements envisageaient d’implanter un nouveau concept commercial de Cité de l’Habitat. Mais ces derniers ont renoncé à ce projet. Et la proximité immédiate du centre commercial de Noyelles-Godault (le plus grand au nord de Paris) rend plus complexes les projets d’immobilier commercial.
Alix de Vogüé