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"L’arrêté sur la récupération des eaux de pluie légitimise notre existence"
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La récupération des eaux de pluie enfin encadrée !
"L’arrêté sur la récupération des eaux de pluie légitimise notre existence"
Leysens Eric
Valéry Jimonet, président du SNAREP (Syndicat National des Acteurs de la récupération d’eau pluviale), et Président Directeur Général d’Ozélo, se réjouit de la publication de l’arrêté relatif à la récupération des eaux de pluie, et nous livre son point de vue sur l’avenir.
Comment cela se passait-il jusqu’à présent ?
La récupération de l’eau de pluie était possible techniquement, mais il existait un flou réglementaire : le particulier qui souhaitait utiliser l’eau de pluie prenait ses responsabilités et nous remettait une décharge signée.
La situation n’était vraiment pas claire.
Et avec la publication de ce texte ?
Ce texte légitimise notre existence. Les membres du SNAREP respectent déjà les prescriptions techniques imposées par l’arrêté mais nous attendions la publication du texte avant de livrer de nombreuses commandes.
C’est un grand pas en avant ! Nous nous mettons à la page européenne et suivons l’exemple de nos voisins belges et allemands, déjà bien en avance par rapport à la France dans ce domaine : ceux-ci pratiquent la réutilisation de l’eau de pluie pour les besoins de consommation depuis déjà vingt ans.
Nos voisins allemands utilisent l’eau de pluie pour la douche, le texte de l’arrêté ne le permet pas. Va-t-il assez loin ?
Les pouvoirs publics respectent un principe de précaution concernant le traitement bactériologique de l’eau en ce qui concerne l’utilisation de cette eau pour la douche.
Le texte va assez loin pour le moment. Nous en sommes à la première étape. Nous allons voir quelle sont les adaptations nécessaires pour faire évoluer le produit par rapport au texte qui vient d’être publié.
Nous participons à la Commission de normalisation sur les performances, installations et maintenance des systèmes de récupération et d’utilisation des eaux de pluie afin de mettre en place une norme de réutilisation / récupération des eaux de pluie avec l’AFNOR.
Pour se faire, l’ensemble des acteurs doivent se mobiliser : nous souhaitons maintenant faire avancer les choses en lien avec les marchands d’eau, jusqu’à présent réticents à cette démarche.
Comment voyez-vous l’avenir ?
Il est vrai que le texte impose des prescriptions techniques largement surdimensionnées pour les particuliers, mais nous nous attendons à un fort développement des installations : aujourd’hui, l’eau arrive dans le tiercé de tête des questions abordées par les particuliers qui construisent. L’aspect écologique prime. En aucun cas, nous ne deviendrons des vendeurs de crédit d’impôt !
Plus que la récupération, il est important de s’intéresser à la rétention de l’eau. C’est même primordial dans les zones urbanisées, notamment dans les régions connaissant de fréquents problèmes d’inondation. Les cuves de rétention avec débit de fuite permettent un écoulement progressif de l’eau accumulée, que nous pourrions tout à fait réutiliser pour les usages domestiques !
Propos recueillis par Elodie Cloâtre.
Présentation détaillée de l'arrêté
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