L’architecte Christian de Portzamparc distingué par le «Nobel des arts»
Avec le Præmium Imperiale 2018, la Japan Art Association récompense, pour sa 30e édition, l'architecte français Christian de Portzamparc…
JACQUES-FRANCK DEGIOANNI
Mis à jour
Chez les Portzamparc, des travaux sont à prévoir pour agrandir le dessus de cheminée qui doit accueillir désormais une nouvelle récompense. Le jury international réuni par la Japan Art Association a, en effet, distingué Christian de Portzamparc dans la catégorie «architecture», parmi des lauréats tous choisis dans leur domaine d’expertise «pour leurs réalisations artistiques, leur rayonnement international et parce qu’ils ont contribué, par leur œuvre, à enrichir l’humanité.»
Né le 9 mai 1944 à Casablanca (Maroc), Christian de Portzamparc a été, à 50 ans, le premier lauréat français du prix Pritzker en 1994. Diplômé en 1969, il fonde son agence en 1980 et se fait rapidement connaître par son travail sur l’ensemble d'habitation de la rue des Hautes-Formes, à Paris XIVe, en association avec sa consœur Giorgia Benamo. Il acquiert une reconnaissance internationale avec la Cité de la musique (1995), un des « grands projets » mitterrandiens. Il construit ensuite, dans la foulée, un peu partout dans le monde : Nexus II, un complexe résidentiel à Fukuoka (Japon), ambassade de France à Berlin (2003), philharmonie du Luxembourg (2005), musée Hergé à Louvain-la-Neuve (Belgique, 2009); tour LVMH (1999), tour One 57 (2014) et tour Prism (2015), à New York ; Cité des Arts de Rio de Janeiro (Brésil, 2013), stade Arena de Paris-La Défense (2017), etc. Sa dernière livraison en date est l'immeuble Green Office-Quartz, à Issy-les-Moulineaux, siège social de Colas.
Premier titulaire de la nouvelle Chaire de création artistique du Collège de France en 2006, Christian de Portzamparc a reçu le Grand prix national de l’architecture en 1992, le Grand prix de l’urbanisme en 2006, sans oublier… l’Equerre d’argent du Moniteur qui lui a été attribuée à deux reprises, en 1988 (pour l'école de danse de l’Opéra de Paris à Nanterre) et en 1995 (pour la Cité de la musique à Paris XIXe).
Aux côtés de Christian de Portzamparc, le Præmium Imperiale 2018 a également récompensé : pour la peinture, Pierre Alechinsky (Belgique, France) ; pour la sculpture, Fujiko Nakaya (Japon) ; pour la musique Riccardo Muti (Italie) et pour le théâtre et le cinéma Catherine Deneuve (France). Chaque lauréat recevra une dotation de 15 millions de yens (environ 117 000 euros), un diplôme et une médaille, le tout remis à Tōkyō le 23 octobre prochain, par le prince Hitachi, frère de l’empereur Akihito et parrain d’honneur de la Japan Art Association.
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