JUSTICE Des retards à prévoir dans le démarrage de certaines opérations
NORA HACHACHE
Les responsables de la direction générale de la programmation pluriannuelle du ministère de la Justice (DGPP) espèrent que l'intérêt manifesté au plus haut niveau de l'Etat pour un meilleur fonctionnement de la Justice portera également sur l'engagement de leur plan d'investissement... et le fera redevenir quinquennal. Pour l'instant, il reste étalé sur six ans («Le Moniteur du 11 octobre 1996, p.22). Les opérations lancées en 1997 sont décidées en fonction des estimations de crédits de paiement inscrits au budget 1998, si bien que devraient démarrer, cette année, seulement deux chantiers : les palais de justice de Nantes, au deuxième trimestre, et de Grenoble, au second semestre. Les études des palais de justice de Bourgoin, de Besançon, d'Avignon sont terminées et les DCE (dossiers de consultation des entreprises) prêts à partir. Ils attendent les disponibilités de la loi de finances 1998 pour se concrétiser en appels d'offres, ou attendre encore. A Nice, Fort-de-France, Toulouse et Narbonne, les palais de justice sont encore en phase d'études (architectes choisis). Pour Moulins, Thonon, Pontoise et Avesnes-sur-Helpe, les concepteurs seront désignés lors des deuxième et troisième trimestres. Les chantiers ne sont pas envisagés avant 1999 ou 2000, si le budget le permet.
Le programme d'investissement concernant les prisons concentre environ 3 milliards de francs (900 millions pour l'entretien, 1,9 milliard pour le programme 4 000 et 200 millions pour les centres de semi-liberté).
Au deuxième trimestre 1997, un appel à candidatures devrait permettre à la DGPP de sélectionner les architectes qui concevront les neuf prisons prévues (4 180 places de détenus). Le ministère de la Justice pouvant utiliser la conception-construction dans le domaine des prisons, des entreprises et des gestionnaires seront mis en concurrence fin 1997 et devront s'associer aux architectes choisis.
Où seront les futures prison?Maisons d'arrêt : dans le Nord, près de Lille; en Haute-Garonne, près de Toulouse; et dans le Var, à Toulon.
Centres pénitentiaires : dans le Loiret, près d'Orléans; dans l'Oise, à Liancourt; en Seine-et-Marne près de Meaux; et dans le Vaucluse, près d'Avignon.
Maisons centrales : dans le Gard, à Beaucaire; et dans le Pas-de-Calais, à Vendin-le-Viel.