Joan Busquets confirmé à Toulouse
La ville de Toulouse va continuer de travailler avec l’urbaniste catalan Joan Busquets pour poursuivre le projet urbain Toulouse centre. A terme, elle vise l’inscription du centre ancien au patrimoine mondial de l’Unesco. Annette Laigneau, adjointe en charge de l’urbanisme, a confirmé ces choix et orientations, le 24 octobre, à l’issue de la présentation du projet devant la «commission de suivi du centre-ville?». Début novembre, Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse, fera connaître ses priorités.
Christiane Wanaverbecq (Bureau Sud-Ouest du Moniteur)
\ 10h19
Christiane Wanaverbecq (Bureau Sud-Ouest du Moniteur)
Fluidifier la circulation, améliorer la qualité des voies, revégétaliser les espaces publics et créer un meilleur éclairage urbain tout en faisant de la Garonne un élément central, font partie des principes d’aménagement de l’urbaniste Joan Busquets, choisi en 2010 pour conduire le projet urbain du centre-ville de Toulouse. Reconduit dans sa mission par le nouveau maire de Toulouse, l’UMP Jean-Luc Moudenc, l’urbaniste catalan a précisé ses propositions devant «la commission de suivi du centre-ville?» le 24 octobre aux côtés d’Annette Laigneau, en charge de l’urbanisme à la Ville de Toulouse. Elle précède une seconde présentation, programmée début novembre, devant le maire de Toulouse qui donnera ses arbitrages.
Déjà, le principe de moderniser le cœur de ville tout en respectant son histoire est acté. «Joan Busquets a présenté certaines des opérations qui vont être réalisées. Tout ce que nous avons imaginé est en phase avec ce qu’il nous propose?», a confirmé Annette Laigneau.
Ces nouvelles orientations vont s’intégrer dans la mise en place d’un «plan cohérent pour le patrimoine public et privé» pour viser pour le centre ancien de Toulouse le label Unesco d’ici à une dizaine d’années.
Travaux en 2015 sur le bas de la place Saint-Pierre
La «commission de suivi du centre-ville?» a ainsi retenu le principe d’études archéologiques autour de la basilique de Saint-Sernin, dont l’aménagement des abords devrait démarrer au cours du mandat. Est également programmé celui des bords de la Garonne avec l’objectif «d’en changer l’usage et de les mettre en valeur?». Après le bas de la place Saint-Pierre aujourd’hui équipé d’emmarchements, le haut de cet espace, situé sur la rive droite de la Garonne, va entrer en chantier en 2015 pour un an de travaux. L’autre espace important pour Joan Busquets est le quai Tounis. Fidèle à sa pratique d’une intervention «souple?», il préconise, par exemple, «de réaménager l’accès au bas des quais, d’y créer une buvette et des amarrages pour des bateaux privés?». Le traitement de l’axe rue de Metz/rue de la République, qui traverse la Garonne, sera lui aussi prioritaire. «Il comprend de nombreux espaces majeurs, mais aussi de nombreuses coupures. Mon objectif est de créer de la fluidité sur cet axe qui traverse la Garonne», a-t-il précisé.
Multiplier les accès à la gare Matabiau
Enfin, il a confirmé que multiplier les accès à la gare Matabiau était une préoccupation partagée par les nouveaux élus. Le sujet est au cœur d’un autre projet, Toulouse EuroSudOuest porté par la communauté urbaine Toulouse métropole pour préparer l’arrivée du train à grande vitesse dans la ville rose. Maître d’œuvre du projet avec Jean-Marie Duthillheul, Arep, Euro Immostar, Clipperton, Egis et Transitec, Joan Busquets doit présenter à la fin de l’année un plan guide pour aménager ce territoire de 400 ha.
Le traitement des boulevards, qui entoure un espace de 635 hectares identifié comme un octogone, sera pour le plus long terme. «Il faut tenir compte des capacités économiques de la ville?», a insisté l’urbaniste.
Place de la voiture
La principale critique de la nouvelle équipe en place au Capitole sur le projet initié par l’ancien maire, le socialiste Pierre Cohen, portait sur la place de la voiture. Cela a d’ailleurs été un enjeu de campagne. Jean-Luc Moudenc a clairement remis en question le principe cher à l’urbaniste catalan de l’espace partagé. Interrogé à ce sujet, ce dernier a assuré que le projet urbain était basé sur le principe de couper le trafic de transit, dont la part s’élève à 28 % : »Il ne s’agit pas d’éliminer totalement la voiture compte tenu de l’étendue du centre, habité par 70 000 habitants, sans compter les 50 000 salariés et les 30 000 étudiants. La voiture servira à assurer l’accès des riverains. Les gens ont le droit d’arriver chez eux en voiture. D’ailleurs, la voiture va évoluer. Elle sera plus petite, électrique... Un centre sans voiture est un centre mort. C’est une question de gradations?», a-t-il affirmé.
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