
JO 2024 : la justice suspend en référé le chantier du village des médias
AFP | le 07/04/2021 | Solidéo, Seine-Saint-Denis, JO 2024, Cour d'appel, Référé suspension
La cour administrative d'appel de Paris a suspendu mardi 6 avril une partie de l'autorisation environnementale délivrée en novembre 2020 par le préfet de Seine-Saint-Denis.
La justice administrative a suspendu en référé les travaux du village des médias des Jeux olympiques de Paris-2024, prévu pour accueillir jusqu'à 2 000 journalistes et techniciens sur une partie du parc départemental Georges-Valbon sur la zone de l'Aire des Vents, à Dugny, en Seine-Saint-Denis.
La cour administrative d'appel de Paris a suspendu une partie de l'autorisation environnementale délivrée en novembre 2020 par le préfet de Seine-Saint-Denis.
"Il est enjoint à la Société de livraison des ouvrages olympiques de donner instruction à ses co-contractants afin qu'ils cessent tous travaux", a-t-elle indiqué dans son ordonnance, consultée par l'AFP.
Lutter contre l'artificialisation
Deux associations, l'antenne locale du Mouvement national de lutte pour l'environnement (MNLE 93) et le Collectif pour le Triangle de Gonesse, ont déposé en février un nouveau recours contre ce projet devant la cour administrative d'appel de Paris, compétente en matière de contentieux liés aux JO-2024.
Alors que les bâtiments du village des médias doivent être convertis après les Jeux en 1 300 logements, dont 20 % de logements sociaux, dans le cadre d'un "éco-quartier", ces organisations, accompagnées dans leur démarche par 36 personnes, riverains et usagers du parc, dénonçant une "artificialisation définitive" du terrain, avaient doublé cette procédure d'un référé-suspension, qu'un juge des référés a approuvé mardi 6 avril.
Ce dernier a estimé que l'arrêté préfectoral visé, dans la dérogation qu'il accorde à l'interdiction d'atteinte à des espèces protégées, ne satisfait pas en l'état aux dispositions du Code de l'environnement.
"Les JO n'ont jamais été un problème pour nous", a réagi auprès de l'AFP Jean-Marie Baty, président du MNLE 93, mais "il s'agit d'un processus qui passe par les Jeux Olympiques pour faire de la promotion immobilière". "Il faut qu'on continue de lutter contre cette volonté d'artificialiser le moindre espace vert dans notre département", a-t-il poursuivi.
Absorber les aléas
La cour doit encore se prononcer sur le recours en lui-même, une procédure qui nécessite davantage de temps. Et qui va sérieusement compliquer le chantier prévu.
Contactée par l'AFP, la Solideo n'a pas souhaité réagir dans l'immédiat. Lors d'une audition au Sénat la semaine dernière, le directeur général de la Solideo, Nicolas Ferrand, a estimé qu'ils avaient "du temps" et "pouvaient absorber des aléas".
Le ministère de la Transition écologique et la Société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo) doivent verser chacun 750 euros aux requérants.
Popito
07/04/2021 17h:11
en s'inspirant du grand architecte Friedensreich Hundertwasser, le projet serait passé plus facilement!