Itinéraire d’un vacancier archi gâté

Destination architecture! Installations, expositions ou parcours urbains, «Le Moniteur» a examiné la carte de France pour repérer quelques étapes sur la route des vacances qui agrémenteront votre programme estival d’un zeste de contemplation ou de réflexion...

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Itinéraire d’un vacancier archi gâté
Parmi les promesses de rencontres incongrues de l'été, le pylône effondré de l’œuvre «Undercurrent» du collectif HeHe, dans les douves du château des Ducs de Bretagne à Nantes.

Larguer les amarres à Amiens. Les Hortillonnages, ces marais amiénois autrefois aménagés en zone de production maraîchère, sont à nouveau le lieu rafraîchissant du festival «Art, villes et paysages» organisé par la Maison de la Culture de la ville. En voguant sur les canaux de ce site de 250 hectares, le visiteur découvrira les 40 œuvres, dont 10 sont inédites, imaginées par de jeunes paysagistes et plasticiens. Jusqu’au 16 octobre.

Le voyage se poursuit à Nantes. Voilà quelques années déjà qu’une douce folie s’empare l’été de la ville, à l’occasion du «Voyage à Nantes». Des créateurs de tous horizons sont autorisés à essaimer dans les rues et sur les monuments des interventions parfois loufoques et souvent poétiques, telle une cabine téléphonique-aquarium sur le flanc de l’église Sainte-Croix, un pylône électrique effondré dans les douves du château des Ducs de Bretagne ou une troublante signalétique routière sur l’île de Nantes. Une joyeuse façon de partir à la (re)découverte de la ville jusqu’au 28 août.

Suivre les étoiles jusqu’à Bordeaux. L'exposition «Constellation.s», proposée par le centre d’architecture Arc en Rêve, explore un monde en pleine évolution dans lequel il devient nécessaire d'inventer de nouvelles manières d’habiter. L’événement, qui s’accompagne de rencontres et de conférences, permet de dénicher des initiatives, parfois minuscules, menées pour penser une architecture et un urbanisme adaptés aux contraintes sociales, environnementales, économiques. Jusqu’au 2 octobre, 7 rue Ferrère à Bordeaux.

En écumant l’Occitanie. La manifestation «In Situ» propose de sillonner le sud de la France d’églises romanes en abbayes cisterciennes pour jeter un regard neuf sur ce patrimoine. Onze monuments répartis dans les départements du Gard, de l’Hérault et des Pyrénées-Orientales abritent en effet des œuvres d’art contemporain, expressément créées pour établir un dialogue avec leur architecture. Jusqu’au 18 septembre.

Sur le toit-terrasse de la Cité radieuse de Marseille, l’œuvre «Quatre droites aux trois croisements» de Felice Varini.
Sur le toit-terrasse de la Cité radieuse de Marseille, l’œuvre « Quatre droites aux trois croisements » de Felice Varini.

Mirage à Marseille. Cela arrive parfois en voyage : la vision soudain se brouille et ce qui était là, en un instant a disparu. Ainsi, sur le toit-terrasse de la Cité radieuse de Marseille, il suffit de faire quelques pas de côté pour que des motifs géométriques, rouges ou jaunes, se forment puis se volatilisent. Ils sont l’œuvre du Franco-Suisse Felice Varini, artiste invité du Mamo, le centre d’art qu’a créé le designer Ora-Ito au sommet de l’immeuble de Le Corbusier. Exposition «A Ciel ouvert», jusqu’au 2 octobre.

Toulon vu de l’intérieur. Avatar du festival international «Design Parade» organisé depuis plus d’une décennie par la Villa Noailles à Hyères, la première édition de «Design Parade Toulon», plus spécifiquement dédiée à l’architecture intérieure a eu lieu cette année. Si le festival est désormais achevé, ses expositions restent ouvertes jusqu’au 11 septembre. Le visiteur pourra notamment découvrir les aménagements créés dans les pièces d’un hôtel particulier de la rue Micholet par dix jeunes architectes d’intérieur, sélectionnés dans le cadre d’un concours.

Le village de Biot se souvient des œuvres d'art et d'architecture exposées parmi les oliviers pendant l’été 1954.
Le village de Biot se souvient des œuvres d'art et d'architecture exposées parmi les oliviers pendant l’été 1954.

Retour en 1954, à Biot. Dans les Alpes-Maritimes, le musée national Fernand-Léger de Biot se remémore l’été 1954, quand une soixantaine d’artistes et d’architectes s’étaient emparés d’une colline du village pour installer leurs œuvres en plein air, entre les oliviers. Certains étaient déjà célèbres comme Fernand Léger, Jean Arp ou Bernard Zehrfuss, d’autres le deviendraient plus tard tel le jeune Claude Parent. L’exposition visait alors à prouver que l’intégration des arts dans l’architecture était possible. La présentation de 2016 n’est pas la reconstitution de celle de 1954 mais elle permet de s’interroger sur ce qu’il est advenu des aspirations de ses participants. «L’été 1954 à Biot – Architecture, formes, couleur», jusqu’au 26 septembre, chemin du Val-de-Pôme à Biot.

Le Mastaba de Maeght. Le périple pourrait s’achever au pied d’un monument éphémère érigé à Saint-Paul-de-Vence (Alpes-Maritimes) : le Mastaba créé par Christo pour la Fondation Marguerite-et-Aimé-Maeght. Cette silhouette massive et colorée, constituée de 3 000 barils de pétrole, tranche avec les formes aériennes et blanches du bâtiment construit en 1964 par l’architecte catalan Josep Lluís Sert. Jusqu’au 27 novembre.

Et en cours de route… On peut aussi écouter l’architecture, en podcastant les épisodes de la série «L’Eté archi» réalisée par David Abittan pour France Inter, en partenariat avec la Cité de l’architecture et du patrimoine.

Le Mastaba de Christo posé aux côtés de la fondation Maeght, à Saint-Paul-de-Vence.
Le Mastaba de Christo posé aux côtés de la fondation Maeght, à Saint-Paul-de-Vence.

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