Isover surfe sur le dynamisme du marché de la laine à souffler
La marque du groupe Saint-Gobain a doublé sa capacité de production de laine à souffler, en ouvrant une nouvelle ligne de fabrication à Chemillé-en-Anjou, près d’Angers. L’usine va permettre de répondre à la demande du Grand Ouest.
Guillaume Fedele
Même Pierre-André Chalendar, PDG de Saint-Gobain, avait fait le déplacement le 29 novembre 2019 jusqu’à Chemillé-en-Anjou, au nord de Cholet (Maine-et-Loire). Il est vrai que l’événement était de taille. Isover inaugurait une nouvelle ligne de production de laine à souffler dans son usine angevine, un investissement de près de 35 M€.
« C’est le plus important financement réalisé en France cette année par le groupe, tient à préciser son dirigeant. C’est la preuve qu’il n’y a pas de fatalité à la désindustrialisation. » Ce montant a servi à étendre le site, qui compte donc un nouveau bâtiment industriel de 4 500 m² abritant un four électrique capable de fondre 80 tonnes de verre par jour dont près de 40 % de calcin (verre recyclé) et de produire 30 000 tonnes de laine à souffler par an.
100 000 toitures
Grâce à cette nouvelle ligne, Saint-Gobain devrait« renforcer son rôle d’acteur engagé dans la transition énergétique », selon le communiqué de presse. Et Pierre-André de Chalendar de prendre sa calculette d’ancien inspecteur général des Finances : « 30 000 tonnes de laine de verre soufflée, ce sont 100 000 toitures qui pourront être isolées chaque année, ce sont 12,5 millions de tonnes de CO2 de moins rejetées par la France. Les toitures représentent le premier poste de déperdition énergétique. Les isoler réduit la facture de 30 %, soit un gain moyen de 500 € de pouvoir d’achat par an pour les ménages concernés. »
Croissance à deux chiffres.
Surtout, Saint-Gobain double sa capacité de production de laine à souffler en France. « Jusqu’à cet été, seule l’usine d’Orange (Vaucluse) en produisait [NDLR : 22 000 tonnes par an–, explique Hervé de Maistre, directeur général de Placoplatre et d’Isover. Pour répondre à la demande, nous étions obligés d’importer près de 30 000 tonnes par an de nos usines espagnoles et italiennes. » Avec un surcoût de 25 % dès que le transport dépasse un rayon de 500 km.
Le site répond donc à la demande française. « En trois ans, le marché de la laine à souffler a triplé », souligne Pierre-André de Chalendar. Hervé de Maistre précise : « L’isolation thermique en France est en croissance à deux chiffres, et est particulièrement porté par la mise en œuvre par soufflage. » Les offres à 1 € proposées par de nombreux acteurs ne sont pas pour rien dans cet engouement. La nouvelle ligne de production couvrira l’Ouest et le Sud-Ouest, qui « représentent 40 % du
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