«Internaliser le traitement dans le prix des produits»
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Jacques Pélissard, député maire de Lons-le-Saunier, vice-président de l'Association des maires de France, chargé des questions d'environnement.
« La réglementation (début d'avril 1992) a organisé un financement qui a permis " d'internaliser " une partie du coût de traitement dans le prix des emballages. Ce système fonctionne bien, et sans ce financement de la collecte sélective, ce dispositif n'aurait pas connu d'élan. Pour s'en convaincre, il suffit de prendre l'exemple des déchets industriels banals dont l'organisation du système de collecte reste au point mort faute de financement.
Notre action portera bientôt sur les journaux gratuits, les pneus, les piles et les encombrants, qu'il s'agisse d'électroménager, d'électronique de salon ou d'ordinateurs familiaux. Il se vend un million de micro-ordinateurs par an, et nous les retrouverons dans quelques années dans les déchets municipaux. Le traitement de ces déchets doit, dans ce cas aussi, passer par une " internalisation" du prix de déconstruction dans le prix du produit lors de sa mise sur le marché. Même approche pour les déchets médicaux, les "piquants" et les "coupants". Pour conduire ces démarches, je ne suis pas favorable à une structure unique polyvalente : les branches professionnelles doivent prendre leur part, s'organiser comme l'a fait efficacement le secteur de l'emballage. »
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Spécial Gestion des déchets